DAKAR, 1er juin (Reuters) - Le Premier ministre centrafricain a lancé dimanche un appel en faveur d'un désarmement national volontaire la semaine prochaine afin d'endiguer le cycle des violences entre chrétiens et musulmans.

Dans une déclaration télévisée, André Nzapayeke a affirmé que le 8 juin pourrait être la journée pour que chaque citoyen dépose les armes.

Cette intervention du chef du gouvernement fait suite à un accroissement des tensions dans la capitale Bangui depuis l'attaque d'une église par des musulmans armés mercredi.

Selon un bilan établi par des responsables de l'Onu, au moins dix-sept personnes ont été tuées dans cette attaque suivie par deux journées de manifestations violentes.

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour demander le départ des soldats de la Misca, la mission de maintien de la paix sous l'égide de l'Union africaine, ainsi que la démission de la présidente intérimaire Catherine Samba-Panza.

"Il est demandé à toute personne possédant une arme d'aller la déposer à la mairie de son quartier", a déclaré André Nzapayeke espérant que son appel sera entendu par les deux communautés.

Les musulmans de Bangui ont par le passé exprimé leur opposition à une demande de même nature, estimant que cela les rendait vulnérables face aux milices chrétiennes "anti-balaka".

Nzapayeke a appelé les membres des forces armées, dont certains ont rejoint des milices chrétiennes, à signaler les armes dont ils disposent à leurs supérieurs hiérarchiques et à réintégrer les rangs militaires.

(Crispin Dembassa-Kette; Pierre Sérisier pour le service français) ;))