(Actualisé avec déclarations §1-3)

BEYROUTH, 26 janvier (Reuters) - Le chef du Hezbollah a déclaré samedi que les frappes menées par l'armée israélienne en Syrie pourraient entraîner des frappes en représailles contre Tel Aviv de la part de "l'axe de résistance" composé par l'Iran, la Syrie et de la milice chiite libanaise.

Cette déclaration de Sayyed Hassan Nasrallah intervient en réponse à la multiplication des opérations aériennes menées par Israël en territoire syrien afin d'y empêcher un enracinement de l'Iran.

Ce changement d'approche du Hezbollah et de l'Iran alliés au régime de Bachar al Assad pourrait intervenir "à n'importe quel moment", a-t-il ajouté dans une interview à la chaîne de télévision Mayadine TV. Dans cet entretien, Nasrallah ajoute que cela faisait "des années" que son organisation était en mesure d'aaccéder au territoire israélien en utilisant des tunnels creusés à partir du Liban et passant sous la frontière entre Israël et le Liban.

"Une partie de notre plan pour la prochaine guerre est d'entrer en Galilée, ce dont nous sommes capable avec la volonté de Dieu", explique Nasrallah. "L'important est que nous avons cette capacité et nous l'avons depuis des années", ajoute-t-il.

Ces commentaires interviennent après l'annonce par Israël le mois dernier de la destruction de tous les tunnels construits par le Hezbollah à partir du territoire libanais.

Pour l'émissaire de l'Onu, la construction de ces tunnels constitue une violation de la résolution 1701 qui a mis fin en 2006 au conflit entre Israël et le Hezbollah.

Dans l'entretien télévisé, Nasrallah précise que ces édifices souterrains ont été construits il y a longtemps qu'il est surpris qu'Israël ait tant tardé à les localiser.

"L'un des tunnels découverts date d'il y a 13 ans", a-t-il affirmé.

Nasrallah précise que son organisation ne souhaite pas faire basculer le Liban dans une guerre avec Israël mais il note qu'il existe un risque que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se livre à une initiative inconsidérée avant les élections législatives d'avril où il brigue un nouveau mandat.

(Laila Bassam et Suleiman al-Khalidi, Pierre Sérisier pour le service français)