À Paris, le CAC 40 a cédé 0,36% à 5.409,43 points. Le Dax allemand 0,16% a pris et le Footsie britannique a abandonné 0,8%.

Le Dax allemand a tiré son épingle du jeu grâce en grande partie à Deutsche Bank, qui a bondi de 7,28% après avoir dit s'attendre à publier pour le deuxième trimestre des résultats nettement supérieurs au consensus, une rare bonne nouvelle pour la première banque allemande, engagée dans une lourde restructuration.

La forte baisse de la Bourse de Londres s'explique par un renchérissement de la livre sterling et par sa forte exposition au pétrole et aux ressources de base dans leur ensemble, pénalisées par des indicateurs chinois décevants.

L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,16%, le FTSEurofirst 300 0,29% et le Stoxx 600 0,25%.

La tendance en Europe a souffert surtout de l'énergie, dont l'indice Stoxx a perdu 1,63%, mais aussi des ressources de base (-1,01%).

Le Brent de mer du Nord et le brut texan perdent chacun autour de 4% sur fond de reprise de la production en Libye et les cours des métaux industriels reculent après l'annonce d'un ralentissement de la croissance et d'un tassement de la production industrielle en Chine.

Dans ce contexte, les plus fortes baisses du CAC 40 sont pour TechnipFMC (-3,22%) et ArcelorMittal (-1,34%).

LES TENSIONS COMMERCIALES TOUJOURS PRÉSENTES

Contre la tendance à Londres, la plus forte hausse du Stoxx 600 est pour le spécialiste britannique des traitements de l'addiction aux opioïdes Indivior qui s'est envolé de 16,93% après avoir obtenu un référé de la justice américaine contre son rival indien Dr. Reddy's Laboratories. Ce dernier ne pourra pas vendre des versions à bas coûts du traitement phare d'Indivior, le Suboxone, aux Etats-Unis.

Si les profits des entreprises paraissent toujours robustes, l'environnement de marché reste assombri par les tensions commerciales qui menacent, selon le Fonds monétaire international, de peser sur la croissance globale.

Dans ses perspectives économiques d'été publiées lundi, le FMI dit attendre toujours 3,9% de croissance mondiale cette année mais estime que le protectionnisme pourrait coûter 0,5 point de produit intérieur brut (PIB) d'ici à 2020.

La nervosité du climat général est illustrée par les indices de Wall Street, qui hésitent à l'heure de la clôture en Europe malgré les bons résultats publiés par Bank of America, dont l'action prend 2,35%.

Sur le marché des changes, le dollar recule de 0,25% face à un panier de devises de référence, dont l'euro, qui repasse 1,17 dollar.

Du côté de la dette souveraine, le rendement de l'emprunt d'Etat américain à 10 ans prend quatre points de base pour repasser 2,87% après les chiffres des ventes au détail aux Etats-Unis, qui ont continué à solidement progresser en juin, portées entre autres par le dynamisme des ventes automobiles.

Dans son rapport semi-annuel à l'intention du Congrès, publié vendredi, la Réserve fédérale a souligné la robustesse de la croissance économique américaine lors du premier semestre.

Les investisseurs attendent maintenant la séance des questions-réponses lors de l'audition du président de la Fed, Jerome Powell, mardi et mercredi devant le Congrès.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Patrick Vignal