DAVOS, Suisse, 28 janvier (Reuters) - Le pouvoir birman a déjà fait beaucoup pour se réinsérer dans le concert des nations et attirer les investissements en Birmanie, mais le retour à la démocratie n'est pas encore terminé et de nouvelles réformes, politiques et économiques, sont nécessaires, a déclaré samedi le ministre birman du Commerce.

La Birmanie a entamé son ouverture sur le monde extérieur à un rythme étonnant depuis qu'un gouvernement civil a accédé aux affaires en mars dernier, après un demi-siècle de régime militaire. Une partie des détenus politiques ont été libérés et des réformes démocratiques ont été engagées.

La perspective d'une levée des sanctions occidentales imposées en raison d'atteintes aux droits de l'homme a suscité un regain d'intérêt de la part des investisseurs, pour qui la Birmanie est l'un des derniers marchés asiatiques qui restent encore à conquérir.

Prié de dire s'il pensait que le régime birman en avait fait assez pour obtenir une levée des sanctions américaines, le ministre, U Soe Thane, a déclaré à Reuters télévision que si "Beaucoup de choses ont été réalisées, beaucoup d'autres devront l'être encore dans un proche avenir. Le processus démocratique n'est pas encore arrivé à son terme".

"Il nous faut réformer bien des choses, beaucoup de choses doivent changer: les lois, les réglementations et les institutions, non seulement dans le champ politique mais aussi dans les différents secteurs de l'économie."

U Soe Thane, qui conduit la première délégation officielle de la Birmanie au Forum économique mondial de Davos, s'est dit encouragé par les dizaines de rencontres qu'il a eues avec des dirigeants et des patrons à cette réunion annuelle.

"J'ai rencontré beaucoup de gens ici, d'autres ministres et des PDG, plus de 20, et nous avons parlé de codéveloppement".

"Notre situation dans le monde, notre marché et le potentiel de nos ressources sont très importants à leurs yeux, et ils sont disposés à investir dans notre pays", a ajouté le ministre birman. (Tomasz Janowski et Michele Sani; Eric Faye pour le service français)