Paris (awp/afp) - La holding et plusieurs entités du groupe Indexia, spécialisé dans les assurances pour téléphones et les services liés aux produits multimédia, ont été placées mercredi en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris.

Cette décision intervient près d'un mois après la liquidation de la SFAM, l'entité historique du groupe, et alors que le PDG d'Indexia et plusieurs sociétés de son empire doivent être jugés en correctionnelle à l'automne pour pratiques commerciales trompeuses.

Les liquidations judiciaires ont été prononcées à l'issue de l'examen à huis clos de chacune des requêtes, dont quatre émanaient du ministère public.

Le parquet de Paris demandait la liquidation judiciaire de la holding, Indexia Group, ainsi que des sociétés Indexia Développement, Hubside et Hubside Recycle.

Une dizaine d'autres entités du groupe sont concernées, dont la SFAM Roanne, qui employait 160 personnes "sans activité et sans salaire", selon l'avocate des représentants du personnel.

Le PDG du groupe, Sadri Fegaier, 44 ans, n'était pas présent au tribunal. Son avocat a refusé de répondre à la presse.

Se présentant comme "un pur autodidacte", Sadri Fegaier a constitué depuis quinze ans une galaxie de sociétés et filiales autour de la SFAM, renommée par la suite Indexia.

Il s'était d'abord spécialisé dans les assurances associées à l'achat de téléphones ou ordinateurs, vendues notamment dans les magasins Fnac-Darty entre 2017 et 2019.

Des consommateurs qui avaient vu les prélèvements indus se multiplier avaient alerté sur les pratiques de la SFAM et d'autres filiales.

Une première enquête de la répression des fraudes s'était soldée en 2019 par une transaction pénale de 10 millions d'euros acceptée par la SFAM.

Une deuxième enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a abouti au renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de Sadri Fegaier et de six de ses sociétés. Le procès est prévu du 23 septembre au 2 octobre.

Parallèlement au procès pénal, des clients lésés ont assigné au civil des sociétés du groupe Indexia et certains de ses assureurs pour obtenir le remboursement de sommes indûment prélevées.

afp/rp