• Vous contestez ? Vous disparaissez

Les entreprises Nike, Adidas, Uniqlo et H&M(Hennes & Mauritz AB)ont toutes montré des inquiétudes vis-à-vis du coton venant de la région du Xinjiang, notamment à cause de conditions de travail forcé. En début de semaine, l'Union Européenne, les Etats-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne ont sanctionné des responsables chinois pour atteintes aux droits de l’homme dans le Xinjiang. Depuis mercredi, ces marques enflamment les réseaux sociaux chinois, et apparaissent dans les tendances du réseau Weibo, un équivalent de Twitter. D’après l’article de Reuters, la Chine n’a pas tardé à répliquer, H&M est la première cible. La marque de prêt à porter à été soudainement retirée des grandes plateformes chinoises de commerce en ligne, des stores d’application et les informations relatives à l’entreprise ont été supprimées des moteurs de recherche. Pour Nike, ce sont des ambassadeurs de la marque à la virgule qui prennent leurs distances après un communiqué, où l'équipementier déclare ne plus s’approvisionner dans le Xinjiang.

  • La SEC ouvre une enquête sur la frénésie des SPAC 

Selon des sources de Reuters, la SEC (Securities and Exchange Commission), la haute autorité américaine de règlementation des marchés financiers a ouvert une enquête sur les véhicules d'acquisition à chèque en blanc (les SPAC pour faire plus court). Le régulateur cherche à définir les risques encourus par les souscripteurs. Les introductions via SPAC ont explosé l'année dernière. Leur nombre est passé de 59 en 2019 à 248 en 2020. Et, depuis le début de l'année, le mouvement s'est accéléré. Le boom a été alimenté en partie par des conditions monétaires faciles, les banques centrales ayant injecté des liquidités dans les économies frappées par des pandémies, tandis que la structure SPAC offre aux jeunes entreprises un moyen plus facile de s'introduire en bourse, avec moins d'examen réglementaire que la voie traditionnelle de l'introduction en bourse. Mais cette frénésie a commencé à susciter un plus grand scepticisme chez les investisseurs et a également attiré l'attention des régulateurs. 

Evolution des levés de fonds des SPAC de 2013 à 2021 (YTD)

  • Canal de Suez : le navire Ever-Given, toujours échoué 

Le porte-conteneurs Ever-Given (400m de long et d’une capacité d’emport de 20 000 EVP) dont nous vous parlions hier est toujours à l’heure qu’il est bloqué en travers du canal de Suez. Il faudra probablement aux alentours de 48h pour que la situation revienne à la normale et que les huit remorqueurs des autorités du canal parviennent à déséchouer le navire. Cet événement occasionne un véritable embouteillage aux entrées du canal de Suez, bloquant momentanément la voie navigable qui permet de passer de l’Asie à l’Europe plus rapidement qu’en passant par le cap de Bonne-Espérance (une semaine de moins environ). Rappelons que 12% du commerce mondial transite par ce canal, ce qui souligne la forte dépendance de nos économies au bon état de navigabilité de certains points stratégiques (canal de suez, Bab-el-Mandeb, canal de panama, Bab-el-Mandeb, la Manche, Malaka…).

 

Source : Planet Labs Inc

  • Attention : Vague de pénurie de papier toilette dans 3, 2, 1..

Le papier toilette risque d'être la prochaine victime de la crise des conteneurs d’après des sources de Supply Lines. Comme si le monde avait besoin d'un problème supplémentaire de papier toilette. Il s'agit du plus grand producteur de pâte à papier (Suzano SA), fournissant la matière première pour le papier hygiénique, qui est en question. Avec l'augmentation de la demande de navires transportant des conteneurs en acier nervuré couplée à une consommation grandissante de papier hygiénique, ça risque de coincer quelque part (sans mauvais jeu de mots). Dans un interview à Bloomberg, Walter Schalka, directeur de Suzano, dit craindre que les problèmes d'expédition ne fassent boule de neige et ne fassent qu'empirer à partir de maintenant. L'avertissement de M. Suzano est l'un des premiers signes majeurs de la propagation de la crise à d'autres marchés du transport maritime. Si la crise continue à faire augmenter les coûts de fret, elle fait également planer le spectre d'une accélération de l'inflation.

  • France : Climat des affaires stable au mois de mars

Selon l’enquête mensuelle de l’INSEE, le climat des affaires est demeuré stable au mois de mars (données collectées entre le 26 février et le 22 mars auprès de chefs d’entreprises). L’indice synthétique qui reflète la confiance des chefs d’entreprises dans les perspectives économiques mais également leur opinion sur leur production au cours des trois derniers mois s’établit à 98 pour une moyenne de 100 sur longue période. L’institut prévient néanmoins, que les résultats de cette enquête sont à prendre avec beaucoup de prudence puisque pour une bonne partie d’entre elles, les données ont été récoltées avant les annonces du jeudi 18 mars de nouvelles mesures de lutte contre la pandémie.  

Source : Insee

  • La Banque nationale poursuit sa politique monétaire expansionniste 

La BNS laisse à −0,75% son taux directeur et le taux d’intérêt négatif appliqué aux avoirs à vue. Elle reste disposée à intervenir au besoin sur le marché des changes en tenant compte de la situation pour l’ensemble des monnaies. La Banque nationale continue en outre à approvisionner généreusement en liquidités le système bancaire. La politique monétaire expansionniste de la BNS assure des conditions de financement favorables, atténue les pressions à la hausse sur le franc et contribue à un approvisionnement adapté de l’économie en crédit et en liquidités afin de stabiliser l’évolution de la conjoncture et des prix, précise-t-elle.  La BNS table toujours sur une croissance du PIB de 2,5% à 3% pour 2021, d'après le communiqué de presse de la BNS.

Taux d'intérêt et cours de change actuels de la BNS

Source : https://www.snb.ch/fr/iabout/stat/statrep/id/current_interest_exchange_rates#t2