Des deux côtés de l’Atlantique, les bénéfices par action annoncés s’inscrivent au-delà des attentes des analystes financiers de près de 8% alors que la saison des résultats s’achève, relève La Financière de l'Echiquier (LFDE). Le gestionnaire d’actifs explique qu’il s’agit en soit d’une fausse surprise "puisque tout le jeu des sociétés est d’orienter, en amont des publications, le consensus vers des attentes légèrement inférieures à la réalité".

Leur objectif : surprendre à la hausse le jour J et guider les attentes des prochains trimestres vers le haut.

L'effet sur les cours boursiers le lendemain de la publication en témoigne : il est en moyenne nul pour les actions de l'Euro Stoxx, voire légèrement négatif pour celles du S&P 500, signe que les investisseurs ne sont pas sensibles à ce marché de dupe.

"La bonne tenue des chiffres macroéconomiques aux Etats-Unis et le rebond de la croissance européenne, après avoir été atone 5 trimestres d'affilée, se traduisent par des révisions haussières des bénéfices attendus sur l'exercice 2024 des deux côtés de l'Atlantique", poursuit LFDE.

Selon le gérant, deux tendances se dégagent. En Europe, depuis avril, les analystes revoient à la hausse leurs estimations pour 2024 : le ratio révisions à la hausse contre révisions à la baisse est désormais supérieur à 1, signe que la reprise est largement diffusée. Aux Etats-Unis, si elles sont revues à la hausse, les attentes se concentrent sur le cercle restreint des 7 plus grandes capitalisations boursières. D'ailleurs, lorsqu'on les exclut du S&P 500, les bénéfices des 493 autres entreprises ont été revus à la baisse pour 2024.