"Notre objectif d’inflation doit être symétrique : si notre cible centrale est perçue comme un plafond, nous avons moins de chance de l’atteindre", a-t-il déclaré lors d'un discours à l'université Paris-Dauphine, à Paris.

"Il doit être flexible, et nous devons dire dans quelle mesure et/ou à quel horizon : nous ne pouvons garantir le 2,0%, ni tout le temps, ni tout de suite", a-t-il ajouté. "Il doit enfin être crédible, et pas seulement vis-à-vis des marchés financiers".

"Nous devons plus encore communiquer avec les ménages et les entreprises; ce sont eux qui in fine fixent les prix et les salaires dans l’économie", a-t-il poursuivi. "Nous devons les écouter, c’est-à-dire mesurer leurs propres anticipations d’inflation, et choisir l’indice d’inflation le plus pertinent."

Sur les dix dernières années, l'inflation de la zone euro est globalement restée en-deçà de l'objectif fixé par la BCE d'un taux "inférieur à mais proche de 2%", censé favoriser l'emploi et l'investissement.

Face à ce constat, Christine Lagarde, qui a succédé début décembre à Mario Draghi à la présidence de la BCE, s'est engagée à mener un examen approfondi de la stratégie de politique monétaire de l'institut de Francfort.

(Leigh Thomas, version française Nicolas Delame et Marine Pennetier, édité par Marc Angrand)