New York (awp/afp) - L'euro montait un peu face au dollar jeudi, les deux devises hésitant sur un marché toujours dominé par les perspectives monétaires américaines et la politique européenne.

Vers 22H00 GMT (23H00 HEC), l'euro valait 1,0579 dollar contre 1,0558 dollar mercredi soir.

La devise européenne reculait face à la monnaie nippone à 119,19 yens pour un euro contre 119,66 yens la veille.

Le billet vert baissait face à la devise japonaise, à 112,67 yens pour un dollar contre 113,33 yens la veille.

Comme la veille, la séance s'est révélée incertaine: l'euro a d'abord baissé face au dollar, il s'est nettement redressé pour finalement ralentir sa hausse en fin de journée.

"Dans l'ensemble, on voit simplement les cours se consolider", a résumé Eric Viloria, de Wells Fargo.

Du côté américain, "les attentes sont relativement limitées en vue de la prochaine réunion de la Réserve fédérale (Fed) en mars", a-t-il précisé.

Les cambistes se demandent si la banque centrale va relever ses taux, ce qui favoriserait le dollar, mais un document publié mercredi, le compte-rendu de sa dernière réunion, ne leur a pas donné de réponse sur le sujet en confirmant simplement qu'un resserrement aurait lieu "assez vite".

Le billet vert n'a guère plus profité de propos jeudi de Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor américain, qui a assuré qu'un dollar fort était "une bonne chose" à long terme.

"Cela correspond largement aux positions déjà prises par les précédents secrétaires au Trésor", a minimisé dans une note Omer Esiner, de Commonwealth Foreign Exchange, remarquant que la monnaie n'avait pas non plus beaucoup réagi à l'annonce d'une réforme fiscale si possible avant août.

Du côté européen, les derniers développements économiques n'étaient guère plus concluants, avec notamment des propos "en demi-teinte" de responsables de la Banque centrale européenne (BCE), selon les termes de M. Viloria, en référence à des interventions de Peter Praet, économiste en chef de l'institution, et Jens Weidmann, président de la Bundesbank.

Dans l'ensemble, ces déclarations n'ont guère laissé entrevoir de fin prochaine à la politique très interventionniste de la BCE, celle-ci étant de nature à plomber l'euro.

"L'autre facteur qui influence l'euro, ce sont les développements politiques, notamment en France", a rappelé M. Viloria.

Sur ce plan, l'actualité de la semaine était plus favorable à l'euro, avec le ralliement mercredi du centriste François Bayrou au candidat pro-européen Emmanuel Macron.

"L'euro devrait profiter de toute actualité limitant le risque d'une victoire de (Marine) Le Pen", la principale candidate eurosceptique à l'élection, a conclu M. Esiner.

Vers 22H00 GMT, la livre britannique progressait face à la monnaie européenne, à 84,27 pence pour un euro, et face au billet vert, à 1,2556 dollar pour une livre.

Le franc suisse montait un peu face à l'euro, à 1,0649 franc pour un euro comme face au dollar, à 1,0066 franc pour un dollar.

La devise chinoise valait 6,8661 yuans pour un dollar à 15H20 GMT contre 6,8778 yuans mercredi à 15H20 GMT.

L'once d'or coûtait 1.247,90 dollars au fixing du soir - après avoir atteint à 1.251,24 dollars, au plus haut depuis trois mois et demi -, contre 1.233,20 dollars mardi soir.

Cours de jeudi Cours de mercredi

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22H00 GMT 22H00 GMT

EUR/USD 1,0579 1,0558

EUR/JPY 119,19 119,66

EUR/CHF 1,0649 1,0669

EUR/GBP 0,8427 0,8479

USD/JPY 112,67 113,33

USD/CHF 1,0066 1,0105

GBP/USD 1,2556 1,2452

jdy/LyS