BRUXELLES, 31 janvier (Reuters) - Nigel Farage, chef de file du Parti pour l'indépendance du Royaume Uni (UKIP), a rencontré plusieurs responsables locaux de l'AfD, formation eurosceptique allemande, pour évoquer une éventuelle alliance au Parlement européen après les élections de mai.

Aucun des deux mouvements n'est représenté au niveau national, mais ils pourraient obtenir de bons scores aux européennes.

Interrogé vendredi par Reuters, Nigel Farage a dit avoir eu deux entretiens "très productifs" avec des dirigeants régionaux d'Alternative pour l'Allemagne (AfD), ces derniers mois.

Bernd Lucke, cofondateur du mouvement créé il y a moins d'un an, a exprimé à plusieurs reprises son scepticisme au sujet d'un éventuel rapprochement avec l'UKIP, en raison de son argumentaire populiste et xénophobe. L'AfD prône, lui, une immigration contrôlée.

"Je sais que le chef de file de l'AfD veut s'associer au Parti conservateur, mais il est plaisant d'apprendre que beaucoup d'éminents responsables du mouvement préfèrent s'allier à notre parti", a poursuivi Nigel Farage, ajoutant que les militant auraient le dernier mot.

Lors de son congrès, qui s'est tenu le week-end dernier, l'AfD s'est dit hostile au fédéralisme européen et attaché à la défense de la souveraineté nationale, tout en se félicitant de l'existence du marché commun. Il est crédité de 4 à 5% des intentions de vote.

Plus radical, l'UKIP, qui pourrait devancer les Tories lors des européennes, milite pour une rupture totale avec l'UE et un réduction drastique de l'immigration. (Tom Koerkemeier, Jean-Philippe Lefief pour le service français)