GENEVE, 1er octobre (Reuters) - L'Onu adapte ses opérations destinées à la population syrienne afin de permettre aux pays voisins de la Syrie de faire face dans le long terme à la crise humanitaire qui frappe la région, a déclaré mardi le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le Portugais Antonio Guterres.

Le conflit syrien a fait plus de 100.000 morts depuis mars 2011. Plus de la moitié de la population, soit environ dix millions de personnes, a besoin d'aide et deux millions de réfugiés ont gagné la Turquie, la Jordanie, le Liban ou l'Irak.

Il y a en outre 4,25 millions de personnes déplacées en Syrie même.

"Notre nouvelle approche, c'est de combiner l'urgence et le long terme. Mais cela, les agences humanitaires ne peuvent pas le faire toutes seules", a dit Antonio Guterres lors d'une conférence de presse à Genève.

Il a souligné la nécessité de s'attaquer aux problèmes structurels posés par la crise, notamment en matière d'éducation, de santé, de logement, d'infrastructure et d'environnement.

Les agences de l'Onu veulent ainsi intervenir avec la Banque mondiale et d'autres organisations financières internationales pour venir en aide aux pays voisins de la Syrie qui font face à l'afflux de réfugiés.

Selon le HCR, 17 pays - douze pays européens, l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis et le Mexique - participent actuellement à son programme d'accueil de réfugiés syriens en dehors de la région.

Jusqu'ici, toutefois, ce programme n'a concerné que 10.000 personnes, une goutte d'eau par rapport aux besoins. (Tom Miles et Robert Evans; Guy Kerivel pour le service français)