ATHENES, 9 janvier (Reuters) - Le gouvernement grec sera en mesure de faire adopter sa réforme des retraites au parlement, dans le cadre des mesures que le pays a accepté de prendre en échange d'un troisième plan d'aide international, déclare le vice-Premier ministre grec Yannis Dragasakis dans une interview publiée samedi par le journal Avgi.

La Grèce a élaboré un projet de loi refondant son système de retraites, lequel envisage la fusion des six fonds actuels de retraite en un seul et la possibilité de baisses des retraites allant jusqu'à 30%. Athènes compte présenter ce projet de loi au parlement d'ici la fin du mois et de le mettre aux voix début février.

Le gouvernement du Premier ministre Alexis Tsipras a une majorité de seulement trois sièges au parlement et la réforme, à laquelle s'opposent les partis de l'opposition ainsi que nombre de retraités et de salariés, sera un test de la détermination du gouvernement à mettre en oeuvre les mesures qu'il a acceptées auprès de ses créanciers internationaux.

A la question de savoir si la coalition gouvernementale dispose de soutiens suffisants au parlement en faveur de la réforme, Yannis Dragasakis est affirmatif: "Le gouvernement a une majorité (parlementaire) forte et solide".

"Mais faire adopter la loi en question ne suffira pas", a-t-il dit en ajoutant que le gouvernement devait aussi obtenir le soutien des salariés et des partis politiques pour mettre en oeuvre les changements à venir.

Plusieurs centaines de retraités et de salariés ont défilé vendredi dans le centre d'Athènes pour protester contre le projet de loi, qui participe d'un paquet de réformes que la Grèce doit mettre en oeuvre pour conclure la première évaluation de suivi du plan d'aide (d'un montant total de 86 milliards d'euros) et pour entamer des négociations sur un assouplissement de sa dette. (Angeliki Koutantou; Eric Faye pour le service français)