(actualisé avec itw Jean-Claude Juncker, détails, contexte)

PARIS, 28 janvier (Reuters) - La Commission européenne est prête à travailler de manière constructive avec le nouveau gouvernement grec, a déclaré mercredi Pierre Moscovici qui a écarté toute logique de confrontation entre Athènes et Bruxelles.

"L'UE veut continuer à aider la Grèce, il ne peut y avoir de rupture", a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, devant des étudiants à Paris.

"Je ne crois pas du tout que nous allions vers une logique de confrontation", a-t-il ajouté. "Nous devons installer une coopération nouvelle".

"Respect des engagements, respect du vote souverain des Grecs, nous devons être capables de trouver entre ces deux bornes une solution", a-t-il déclaré, soulignant que l'effacement de la dette n'était pas une solution pour la Grèce.

Dans une interview au Figaro à paraître jeudi, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker prévient qu'il n'est "pas question" de supprimer la dette grecque.

"Les autres pays de la zone euro ne l'accepteront pas", estime-t-il. "Nous respectons le suffrage universel en Grèce, mais la Grèce doit aussi respecter les autres, les opinions publiques et les parlementaires du reste de l'Europe."

"Des arrangements sont possibles, mais ils n'altéreront pas fondamentalement ce qui est en place", ajoute-t-il.

Grand vainqueur des élections législatives de dimanche en Grèce, le parti de la gauche radicale Syriza entend remettre en cause les mesures d'austérité imposées au pays par ses créanciers internationaux.

Les institutions européennes et les Etats membre de l'Union européenne se sont montrés jusqu'à présent disposés à donner un nouveau délai à la Grèce pour rembourser ses dettes mais refusent en bloc tout effacement partiel de ces dernières. (Ingrid Melander, édité par Marine Pennetier)