(Actualisé avec adoption du texte)

PARIS, 14 janvier (Reuters) - Les premières escarmouches sur le projet de loi instituant le mariage pour les couples homosexuels sont intervenues à l'Assemblée lundi soir, au sein de la commission des Affaires sociales.

Après une longue discussion générale et le rejet d'amendements de l'UMP dont celui proposant de créer une "alliance civile" plutôt que le mariage gay, les membres UMP de la commission ont décidé de quitter la réunion, a-t-on appris de plusieurs participants.

Saisie pour avis sur le projet de loi, la commission a adopté le texte lundi soir.

"C'est au peuple de décider", a lancé l'UMP Henri Guaino avant de réclamer une nouvelle fois un référendum.

L'exécutif et sa majorité ont d'ores et déjà répondu par la négative à cette demande, estimant que le Constitution ne permettait pas d'utiliser la procédure référendaire sur les questions de société.

Dans un communiqué, Henri Guaino et son collègue Jean-Pierre Door dénoncent cette réforme, affirmant qu'elle "risque d'avoir des conséquences aussi lourdes sur toute la société" et qu'elle "ne peut pas être accomplie par la loi ordinaire".

"Cette question doit être tranchée par le peuple et non par le Parlement", ajoutent les deux députés qui en appellent "de nouveau au président de la République pour lui demander de donner la parole aux Français".

Saisie au fond, la commission des Lois de l'Assemblée examine mardi et mercredi ce projet de loi qui sera débattu en séance publique par les députés à partir du 29 janvier.

Les débats, prévus sur deux semaines, s'annoncent difficiles, l'opposition ayant décidé de mener une longue bataille contre la majorité de gauche et le gouvernement.

L'opposition entend utiliser toutes les motions de procédure, y compris la motion référendaire. Le groupe UMP a annoncé qu'il allait déposer plusieurs centaines d'amendements. (Emile Picy, édité par Sophie Louet et Marine Pennetier)