VALENCE, Drôme, 2 janvier (Reuters) - L'automobiliste qui a foncé sur des militaires de garde devant la mosquée de Valence vendredi semble avoir agi seul et rien n'indique à ce stade qu'il ait des connections avec un réseau islamiste, a déclaré samedi le procureur de Valence, Alex Perrin.

L'homme, un Français d'origine tunisienne âgé de 29 ans, est hospitalisé après avoir été blessé au bras et à la jambe de trois balles tirées par les militaires.

Le procureur a indiqué que sa garde à vue devrait être prolongée de façon imminente et que les enquêteurs ne disposaient d'aucun élément "qui puissent nous rattacher à un acte terroriste".

"Pour l'instant, on est vraiment dans ce qui nous semble être un comportement solitaire", a-t-il dit lors d'un point de presse.

"Rien ne nous renvoie sur d'autres personnes, ou de sa famille ou des tiers, et notamment rien ne nous renvoie sur une appartenance à un réseau quel qu'il soit", a dit le magistrat.

Il a encore précisé que l'homme, qui aurait crié "Allah est grand" en fonçant sur les militaires, n'était connu ni de la police ni des services de sécurité et qu'aucune arme ou explosif n'avait été trouvée dans sa voiture.

"Lorsqu'il a été pris en charge par les services de secours, il a tenu des propos assez confus indiquant tantôt qu'il souhaitait tuer des militaires parce les militaires tuaient des gens (...) et, d'autre part, qu'il souhaitait se faire tuer par des militaires", a encore indiqué Alex Perrin. (Arnaud Grange, avec Yann Le Guernigou à Paris, édité par Jean-Philippe Lefief)