(Actualisé tout du long avec éléments supplémentaires; production photo/TV à disposition)

VIENNE, 1er janvier (Reuters) - Les conservateurs autrichiens (ÖVP) ont trouvé mercredi un accord de coalition gouvernementale avec les écologistes, ce qui permettra à leur chef de file, Sebastian Kurz, de récupérer son poste de chancelier près de trois mois après les élections législatives remportées par l'ÖVP.

Cet accord marque un virage à gauche pour Kurz, qui avait formé sa précédente coalition avec le Parti de la liberté (FPÖ, extrême droite), et fait de l'Autriche le troisième pays de l'Union européenne - avec la Suède et la Finlande - où les écologistes intègrent le gouvernement, même dans un rôle mineur, sur fond d'inquiétude grandissante sur la question climatique.

Kurz et le chef de file des Verts, Werner Kogler, ont annoncé lors d'une conférence de presse commune mercredi soir avoir trouvé un accord de coalition, après un ultime cycle de discussions au jour de l'An et deux journées de fuites dans la presse sur les probables membres du futur gouvernement.

"Nous avons trouvé un accord. Nous avons réussi à réunir le meilleur des deux mondes", a déclaré Kurz au côté de Kogler, qui occupera le poste de vice-chancelier.

Les Verts vont récupérer seulement quatre des 15 portefeuilles du gouvernement, une représentation qui reflète globalement leur score lors des élections législatives anticipées du 29 septembre organisées après un scandale politique impliquant le FPÖ.

Avec 37,5% des suffrages, l'ÖVP avait remporté un très large succès lors du scrutin, tandis que les Verts s'étaient classés quatrième avec 13,9% des voix.

"Il est possible d'alléger le fardeau fiscal et de rendre plus écologique le système d'imposition", a déclaré Kurz en référence à d'importantes promesses de campagne effectuées par l'ÖVP et les Verts, laissant suggérer le contenu de l'accord entre les deux formations.

Kurz a précisé que les derniers détails seraient réglés dans la nuit et que le texte serait officiellement présenté jeudi.

Deuxièmes des législatives, les sociaux-démocrates du SPD avaient fait savoir qu'ils n'avaient pas l'intention de s'allier avec les conservateurs. (Francois Murphy; version française Nicolas Delame et Jean Terzian)