ROME, 1er février (Reuters) - Le président de la Sécurité sociale italienne, Antonio Mastrapasqua, a démissionné samedi à la suite d'une affaire de conflit d'intérêts et d'irrégularités de gestion qui fragilisait le gouvernement d'Enrico Letta.

Il avait été nommé en juillet 2008 à la tête de l'Institut national de Sécurité sociale (Istituto Nazionale della Previdenza Sociale, INPS).

Vendredi, le gouvernement italien a présenté un projet de loi qui vise à interdire aux dirigeants du secteur public d'occuper des postes pouvant entraîner des conflits d'intérêts.

La justice enquête actuellement sur de possibles irrégularités dans la gestion de l'Hôpital israélite de Rome, un établissement privé dont Antonio Mastrapasqua est le directeur général.

Antonio Mastrapasqua, un "technocrate" sans affiliation politique, siège au sein de nombreux conseils d'administration d'entreprises publiques et privées.

Sa démission de l'INPS était réclamée par plusieurs parlementataires proche de Matteo Renzi, dirigeant du Parti démocrate, principale formation de la coalition gouvernementale.

"Je pense que Mastrapasqua a pris une sage décision", a déclaré le président du Conseil Enrico Letta en visite samedi à Abou Dhabi.

L'INPS est le principal organisme de sécurité sociale en Italie. La presque totalité des travailleurs du secteur privé et public y sont inscrits. L'activité principale de l'INPS consiste à liquider et payer les retraites sociales et contributives. L'Insitut s'occupe aussi des prestations chômage, maladie et maternité. (Gavin Jones; Guy Kerivel pour le service français)