PALERME, Italie, 12 novembre (Reuters) - L'Italie accueille ce lundi à Palerme une conférence sur la Libye pour tenter de sortir le pays de la crise et entamer un processus électoral l'année prochaine.

En mai dernier à Paris, les principaux acteurs de la crise politique libyenne s'étaient convenus de la tenue d'élections présidentielle et parlementaires le 10 décembre prochain dans le cadre d'une feuille de route qui vise à sortir la Libye du chaos.

Mais la semaine dernière, l'émissaire des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, a annoncé que l'Onu abanonnait l'idée d'entamer le processus d'élections nationales à cette date, en raison des violences et du blocage politique entre pouvoirs rivaux.

A la place, les puissances occidentales et les Nations unies ont annoncé la tenue d'une conférence nationale pour réconcilier les groupes armés rivaux qui se déchirent dans le pays.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est divisé en deux: le gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale, basé à Tripoli et un gouvernement parallèle dans l'est du pays soutenu par le maréchal Haftar.

Les autorités italiennes s'affairaient ce weekend pour assurer la présence d'Haftar, dont ce pourrait être la première rencontre avec le chef du gouvernement d'union nationale, Fayez al Serraj, depuis la conférence de Paris.

Rome soutient le gouvernement d'union nationale de Serraj, avec qui il travaille pour stopper les flux de migrants qui transitent par la Libye pour rejoindre l'Europe par la Méditerranée. (Ulf Laessing; Arthur Connan pour le service français)