Chine: le gouvernement "passe à côté du véritable problème" de l'économie (Vontobel)
Le gérant juge "surprenant" l'objectif d'un IPC (indicateur d'inflation) de +3%: " compte tenu de la force des forces déflationnistes actuellement à l'œuvre en Chine", "un IPC supérieur à +1% en 2024 serait déjà une surprise positive".
L'objectif de déficit budgétaire de 3%, après le déficit de facto de 3,8% du gouvernement central en 2023, "signifierait un resserrement (significatif) de la politique budgétaire" estime-t-il.
Le "plus inquiétant" pour lui est cependant "la déconnexion croissante entre la nature des outils politiques" déployés par les autorités chinoises et "les problèmes structurels qui pèsent sur les investissements immobiliers et la consommation intérieure".
"Le problème se situe moins du côté du coût et de la disponibilité du crédit que du côté du manque d'appétit des ménages à investir à nouveau dans l'immobilier" lorsque le risque de ne pas être livré semble si élevé et que d'autres sont contraints de vendre, ce qui "alimente une nouvelle spirale à la baisse des prix". Le gérant en veut pour preuve "le découplage frappant entre les taux hypothécaires et les ventes de biens immobiliers".
"Non seulement l'ampleur des initiatives politiques annoncées jusqu'à présent est inadéquate, mais leur nature passe à côté du véritable problème" conclut Jean-Louis Nakamura . "Le gouvernement central doit intervenir et agir en tant qu'acheteur en dernier ressort pour sécuriser les transactions immobilières et débloquer le marché de l'immobilier".
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