PARIS, 27 août (Reuters) - Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a jugé lundi "pas très loin de la réalité" une baisse comprise entre deux et quatre centimes du prix du litre d'essence consécutive aux négociations menées par le ministère de l'Economie et des Finances.

Le chef du gouvernement a dit considérer cette mesure comme un "blocage" pour éviter une hausse brutale des prix à la pompe.

A la question de savoir si la baisse, qui devrait être annoncée mardi, serait comprise entre deux et quatre centimes, Jean-Marc Ayrault a répondu : "Oui, je pense qu'on n'est pas très loin de la réalité".

"Il y a un double effort qui doit être fait : celui que doit faire l'Etat, sans démagogie parce qu'on connaît la réalité économique et budgétaire (...) et en même temps nous le demandons aux sociétés pétrolières et aux distributeurs", a-t-il dit lors du journal de 20 heures de France 2.

"Ce que nous proposons-là, c'est une mesure de blocage pour éviter que les prix repartent brutalement à la hausse", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, qui devait recevoir lundi et mardi les industriels du secteur et la grande distribution, a assuré que les prix des carburants allaient baisser cette semaine.

Le gouvernement est sous pression sur ce sujet, après avoir renoncé à la promesse d'un gel temporaire des prix prise par François Hollande avant son élection, trop coûteux pour les caisses de l'Etat. (Elizabeth Pineau, édité par Gérard Bon)