LONDRES, 15 janvier (Reuters) - Les élections anticipées qui auront probablement lieu prochainement en Irlande du Nord ne changeront rien au calendrier du processus de séparation entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne, a assuré dimanche le ministre chargé de la province.

"Nous ne repoussons pas l'échéance. Nous restons absolument déterminés à invoquer l'article 50 au plus tard à la fin mars", a déclaré James Brokenshire au micro de la BBC.

La Haute Cour de justice d'Irlande du Nord a jugé en octobre que rien n'obligeait la Première ministre britannique Theresa May à obtenir l'aval du Parlement de Belfast pour entamer la procédure de divorce, mais un recours a été déposé à Cour suprême du Royaume-Uni, qui étudiera la question une fois rendue sa décision sur l'implication du Parlement de Londres dans cette procédure.

Or le gouvernement nord-irlandais, où loyalistes protestants et unionistes catholiques se partagent le pouvoir en vertu des accords de paix de 1998, est sur le point de tomber, ce qui pourrait retarder l'ensemble du processus.

Si les partisans de la sortie de l'UE l'ont emporté avec 52% des voix lors du référendum du 23 juin à l'échelle nationale, 56% des électeurs nord-irlandais se sont prononcés pour le maintien.

(William James, Jean-Philippe Lefief pour le service français)