Il a argué que relever ce plafond légal d'endettement ne revenait pas à autoriser de nouvelles dépenses publiques.

"Relever le plafond de la dette, ce que le Congrès doit faire périodiquement, donne au gouvernement la capacité de payer ses factures en cours", a-t-il expliqué lors d'un événement.

"Cela ne crée ni nouveaux déficits ni nouvelles dépenses (...) Il est très, très important que le Congrès prenne les décisions qui s'imposent en vue de relever le plafond de la dette afin d'éviter une situation où notre gouvernement ne paierait pas ses factures".

Le Trésor a fait savoir que les Etats-Unis avaient atteint leur plafond d'endettement le 31 décembre et qu'il recourait dorénavant à des dispositions particulières pour permettre au gouvernement de remplir ses obligations financières.

Il a ajouté lundi que le pays se trouverait à court de ressources pour éviter un défaut entre la mi-février et le début mars. Le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a lui aussi exhorté le Congrès à relever le plafond d'endettement légal de 16.400 milliards de dollars, faute de quoi, le pays risquait des dommages économiques "irréparables".

Les parlementaires ont convenu début janvier de proroger les baisses d'impôt pour les ménages gagnant moins de 450.000 dollars par an mais ils doivent encore s'entendre sur le plafond de la dette, ainsi que sur une réduction des dépenses publiques, dont le déclenchement automatique a été repoussé au 1er mars.

Ben Bernanke a également estimé que les Etats-Unis restaient dans une situation de reprise relativement fragile. Il a ajouté, lors de questions et réponses, que les choses évoluaient dans le bon sens pour l'économie américaine "mais pas aussi vite que nous le voudrions".

La Fed a choisi en décembre de poursuivre ses rachats obligataires tant que la situation de l'emploi ne se sera pas nettement améliorée.

Son taux de référence est proche de zéro depuis décembre 2008 et il en sera ainsi tant que le taux de chômage ne sera pas retombé à 6,5%, pour autant que l'inflation reste confinée au-dessous de 2,5%. Le taux de chômage était de 7,8% en décembre.

Ben Bernanke a enfoncé le clou en déclarant lundi que "la pire des choses que nous puissions faire serait de relever les taux d'intérêt prématurément, provoquant ainsi une récession".

Jonathan Spicer, Wilfrid Exbrayat pour le service français