WASHINGTON, 3 septembre (Reuters) - Le département américain de la Justice n'a aucune preuve à l'appui des accusations de Donald Trump contre son prédécesseur Barack Obama concernant une supposée mise sur écoutes de la Trump Tower pendant la campagne électorale de 2016.

Le ministère le reconnaît dans un document déposé auprès de la justice à Washington en réponse à une plainte déposée par l'organisation non partisane American Oversight au nom de la loi sur la liberté de l'information (Freedom Information Act).

Le FBI et la division de sécurité nationale du département de la Justice "confirment qu'ils n'ont aucun élément lié aux écoutes décrites" par Donald Trump dans plusieurs tweets le 4 mars 2017, est-il précisé dans ce texte.

"Obama a mis sur écoutes la Trump Tower juste avant la victoire", avait écrit Donald Trump sur Twitter, reprenant à son compte des allégations circulant sur des sites conservateurs.

Rien n'a jamais permis d'étayer ces accusations, déjà démenties à l'époque par le FBI.

American Oversight a constaté que le département de la Justice avait "confirmé par écrit que le président Trump avait menti" sur ce dossier.

La Maison blanche a réagi en déclarant samedi: "Il n'y a rien de nouveau. Nous avons répondu il y a des semaines."

En dépit du manque de preuves, la Maison blanche avait tenté pendant plusieurs semaines d'accréditer cette thèse d'une mise sur écoutes et encouragé parallèlement Devin Nunes, le président de la commission des renseignements de la Chambre des représentants, à enquêter sur de présumées tentatives de l'administration Obama visant à intercepter des conversations de Donald Trump avec des responsables étrangers.

L'enquête de David Nunes n'a jamais abouti et cet ancien membre de l'équipe de transition de Donald Trump a été par la suite accusé d'avoir divulgué sans autorisation des informations confidentielles.

La Trump Tower, un gratte-ciel new-yorkais, abrite l'une des résidences privées de Donald Trump et lui a servi de QG pendant la campagne de 2016. (Dustin Volz; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)