Londres (awp/afp) - Le constructeur de voitures de luxe Aston Martin a réduit ses pertes depuis début 2021, mais les a creusées au 3e partiel, malgré l'envolée des ventes. Le retour au cinéma de James Bond, son plus célèbre client, a entraîné de grosses dépenses en matière de marketing.

Au troisième trimestre, le groupe britannique a doublé ses ventes, mais sa perte après impôts s'est creusée d'un tiers, à 89,5 millions de livres, à cause d'une "augmentation des investissements dans la marque et de marketing" - dont font partie les évènements associés à la sortie du nouveau James Bond. Sur les neuf premiers mois de l'année, sa perte après impôt s'est réduite à 160,6 millions de livres, contre 267,9 millions un an plus tôt, et les ventes ont presque triplé à 736 millions de livres, d'après un communiqué jeudi.

La perte sur neuf mois reflète notamment l'absence du crédit de 13 millions de livres reçu en 2020 dans le cadre du programme de chômage partiel du gouvernement, qui s'est arrêté au 30 septembre, ou encore des "charges d'amortissement plus élevées" de 40 millions de livres.

Le troisième trimestre a été notamment marqué par la sortie du nouveau James Bond, "Mourir peut attendre". La marque préférée du célèbre espion "y joue le rôle principal" alors que le film "met en vedette quatre modèles Aston Martin", se félicite le constructeur.

Le très britannique James Bond et son goût pour les modèles sportifs n'expliquent pas tout, c'est le SUV de la marque, le DBX, qui a tiré les ventes, représentant plus de la moitié des voitures écoulées. Et les clients d'Aston Martin ont été surtout en Amérique (34%) et en Asie-Pacifique (28%).

Aston Martin salue des "progrès significatifs" et maintient ses objectifs pour 2024-2025: 10.000 voitures vendues, un chiffre d'affaires de 2 milliards de livres et un Ebitda de 500 millions. Pour 2021, la marque espère vendre 6.000 véhicules. Depuis son sauvetage début 2020 par le milliardaire canadien Lawrence Stroll, le groupe mène une nouvelle stratégie qui donne la priorité à la demande sur l'offre, ce qui pousse à limiter le nombre de voitures vendues, réduire les stocks et augmenter les prix, pour se positionner encore davantage comme une marque de luxe.

afp/vj