NAIROBI, 1er janvier (Reuters) - Le ministre burundais de l'Eau et de l'Environnement a été tué par balles en début de nuit à Bujumbura, a-t-on appris dimanche de source policière.

Emmanuel Niyonkuru, qui était âgé de 54 ans, est le premier membre du gouvernement victime des violences politiques qui sévissent depuis près de deux ans dans le petit pays de l'Afrique des Grands lacs.

Il a été attaqué alors qu'il regagnait son domicile, a précisé le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye. Une femme qui se trouvait avec lui a été arrêtée pour être interrogée.

De violentes manifestations ont éclaté au printemps 2015 au Burundi lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé qu'il briguerait un troisième mandat, une décision que l'opposition a jugée contraire à la constitution mais qui ne l'a pas empêché d'être réélu en juillet de la même année.

Au moins 450 personnes ont perdu la vie dans des violences à caractère politique qui se sont produites depuis, faisant craindre un nouvel embrasement dans un pays où une guerre civile a fait 300.000 morts entre 1993 et 2006.

Sur Twitter, le président Nkurunziza a présenté ses "condoléances à la famille et à tous les Burundais" et promis que "ce crime ne restera pas impuni". (Elias Biryabarema; Henri-Pierre André pour le service français)