* ASN correspond au type d'actifs éligibles du FSI

* Fleur Pellerin favorable à une consolidation

* France Télécom intéressé par ASN (Actualisé avec précisions)

PARIS, 14 janvier (Reuters) - La division de câbles optiques sous-marins d'Alcatel-Lucent (ASN) fait partie des actifs dans lesquels le Fonds stratégique d'investissement (FSI) pourrait investir, déclare au journal Les Echos la ministre déléguée chargée de l'Economie numérique Fleur Pellerin.

L'Agefi a écrit jeudi dernier que le FSI pourrait participer au rachat d'ASN, permettant à l'équipementier télécoms en difficulté de récupérer entre 600 et 700 millions d'euros. (voir )

"ASN correspond aux types d'actifs dans lequel le FSI peut prendre une participation minoritaire à côté d'autres investisseurs", dit Fleur Pellerin, dans un entretien publié lundi dans Les Echos.

La Caisse des dépôts (CDC), qui contrôle 51% du capital du FSI, est déjà actionnaire à hauteur de 3,6% d'Alcatel-Lucent, selon les données de Thomson Reuters.

Fleur Pellerin estime également que la constitution d'un grand équipementier européen pourrait avoir du sens dans le contexte d'un marché jugé fragmenté.

"C'est devenu une question politique dont il faut discuter entre gouvernements européens. Nous en avons parlé récemment avec mon homologue allemande", dit-elle.

"Il est probable qu'Alcatel-Lucent n'ait pas la masse critique suffisante pour financer sa recherche et développement (R&D), notamment sur le mobile".

Lors de ses voeux à la presse, le PDG de France Télécom , Stéphane Richard, a également fait part de son intérêt pour ASN.

Selon Bloomberg, les fonds d'investissement Permira et PAI seraient également sur les rangs. Les porte-parole des deux fonds se sont refusé à tout commentaire lundi soir.

Alcatel-Lucent a obtenu le mois dernier un prêt de 1,6 milliard d'euros gagé sur certains actifs dont son portefeuille de 29.000 brevets auprès des banques Goldman Sachs et Credit suisse. et

L'opération suscite des inquiétudes au sein du gouvernement français et des syndicats.

L'Etat redoute qu'en cas de défaut de l'équipementier, les banques ne mettent la main sur le portefeuille de brevets d'Alcatel-Lucent.

(Cyril Altmeyer, édité par Matthias Blamont)