Arnaud Girod, responsable de l'économie et de la stratégie multi-actifs chez Kepler Cheuvreux, avance que le marché obligataire pourrait peser sur la politique française en agissant comme un "quatrième bloc" au sein du paysage politique.

Cette influence se manifesterait par les réactions des investisseurs vis-à-vis du déficit budgétaire de la France et des décisions politiques prises.

Si les investisseurs perdent confiance, entraînant une hausse des taux d'intérêt des obligations françaises, cela pourrait exercer une pression sur le gouvernement français pour qu'il adopte des politiques fiscales plus rigoureuses. Autrement dit, le marché obligataire servirait de baromètre de la confiance des investisseurs et pourrait potentiellement pousser les décideurs politiques à ajuster leur politique économique en réponse aux signaux du marché.

Jusqu'à présent, le marché a réagi de façon mesurée aux risques en France, avec une hausse modeste de la prime de risque sur le marché obligataire. Cependant, Girod alerte sur le risque que ce "quatrième bloc" se fasse entendre avec plus de force, peut-être durant l'été, si la situation politique se détériore.

Vidéos Bloomberg, fournies par MT Newswire