Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent en légère baisse vendredi, en l'absence de rendez-vous économique majeur, les craintes géopolitiques ayant aussi pesé sur le moral des investisseurs en Asie.

En Asie, la Bourse de Hong Kong est restée fermée vendredi, son centre financier étant frappé par les pires précipitations jamais enregistrées depuis le début des relevés en 1884 dans l'ex-colonie britannique.

A Shanghai, l'indice composite a cédé 0,18% et l'indice vedette Nikkei de Tokyo a lâché 1,16%, fragilisé par son secteur technologique après la chute d'Apple à New York.

Selon le Wall Street Journal, Pékin veut étendre l'interdiction de l'usage des iPhone d'Apple dans les agences et entreprises d'État, faisant redouter d'autres restrictions chinoises à l'encontre de produits technologiques américains. En réaction, "Apple a perdu près de 200 milliards de dollars de valorisation boursière en seulement deux jours. Le marché a clairement sur-réagi, les employés du gouvernement chinois ne pouvaient déjà pas se présenter au travail avec leur iPhone", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Toutefois, "quand un géant technologique comme Apple éternue, c'est l'ensemble du marché qui attrape un rhume", ironise l'analyste. Par ailleurs, les Etats-Unis "surveillent de près" les défis que rencontre la Chine, que ce soit la consommation moins vigoureuse que prévu, les problèmes d'endettement dans le secteur immobilier ou les défis démographiques, a indiqué jeudi la ministre des Finances américaine, Janet Yellen, lors d'une conférence de presse en marge du sommet du G20 en Inde.

Wall Street se dirigeait vers une ouverture en baisse, les contrats à terme des trois principaux indices lâchant entre 0,18% et 0,32% vers 11H40 GMT.

En Europe, les Bourses ont ouvert dans le vert mais ont glissé en terrain négatif ensuite. Vers 13h40 Paris lâchait 0,24%, Londres 0,18% et Francfort reculait de 0,59%. Sur la semaine, les principales places boursières européennes affichaient des pertes. Quant à la Bourse suisse, son indice phare SMI perdait 0,45% peu avant 14h00, celui-ci ayant très brièvemenet frôlé l'équilibre à deux reprises sans parvenir à s'installer ne serait-ce que quelques minutes dans le vert.

Les matières premières en hausse

Le cours du gaz naturel européen grimpait après le début d'une grève sur des installations gazières en Australie, quand les prix du pétrole restaient en hausse, poussés par les tensions sur l'offre. Vers 13h40, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, prenait plus de 10%, évoluant à 36,30 euros le mégawattheure (MWh).

Le pétrole évoluait quant à lui en petite hausse, poussé par "la persistance d'une offre largement insuffisante et la baisse des stocks", selon les analystes de DNB. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,76% à 90,60 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, montait de 0,68% à 87,45 dollars.

Du côté des devises

Le yen se stabilisait après avoir essuyé des pertes, les investisseurs restant dans l'incertitude quant à la future stratégie de la Banque du Japon après une révision à la baisse du PIB, quand le yuan touchait de nouveaux plus bas sur fond d'inquiétudes quant à l'économie chinoise.

Vers 13h35, le yen cédait 0,07% face au dollar à 147,42 yens. Le yuan onshore qui s'échange sur le marché intérieur chinois grappillait 0,13% à 7,3344 yuans pour un dollar, peu après être tombé à 7,3503 yuans pour un dollar, un nouveau plus bas depuis décembre 2007.

afp/vj