New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont baissé plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 20 mai, les réserves commerciales de brut ont reculé de 4,2 millions de barils à 537,1 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg ne s'attendaient qu'à une baisse de deux millions de barils.

Le déclin annoncé par le DoE est en revanche légèrement moins marqué que le recul de 5,1 millions de barils signalé la veille par la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) dans ses propres estimations parues mardi soir.

A ce palier, les réserves américaines de brut s'affichent en hausse de 12,0% par rapport à la même période de 2015 et restent à "des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année", comme l'a une nouvelle fois noté le DoE.

A l'inverse des réserves de brut, les stocks d'essence ont augmenté de deux millions de barils, alors que les experts de Bloomberg prévoyaient un recul de 1,5 million de barils. C'est cependant moins que les estimations de l'API, qui tablait sur une avancée de 3,6 millions de barils.

Ils restent bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et montent de 8,8% par rapport à la même période en 2015.

Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont diminué de 1,3 million de barils, soit à peu près comme le recul d'un million prévu par les experts de Bloomberg mais nettement moins que la baisse de 2,9 millions annoncée par l'API.

Elles progressent tout de même de 17,1% par rapport à l'an dernier et restent comme celles d'essence bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

- Petite baisse à Cushing -

"Dans chaque cas, les chiffres du DoE sont plus marqués que ceux publiés mardi par l'API", a souligné dans une note Tim Evans, de Citi.

Très surveillée par les analystes, la production américaine a baissé pour la onzième semaine de suite, de 24.000 barils par jour (b/j) à 8,767 mbj.

Les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur capacité maximum, se sont repliées de 700.000 barils à 67,6 millions.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 900.000 barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,4 mbj de produits pétroliers, soit 3,0% de plus que l'année précédente à la même époque.

Durant la même période, la demande de produits distillés a baissé de 0,9% alors que celle d'essence a monté de 3,9%, dans les deux cas sur un an.

Les raffineries américaines ont ralenti la cadence, fonctionnant à 89,7% de leurs capacités contre 90,5% la semaine précédente.

Vers 14h55 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet, qui avait ouvert la séance en hausse, ralentissait en ne prenant plus que 22 cents à 48,84 dollars.

afp/rp