La Shell Petroleum Development Company of Nigeria Limited (SPDC), dans laquelle TotalEnergies détient une participation de 10 %, a dû faire face à des centaines de déversements de pétrole à terre à la suite de vols, de sabotages et de problèmes opérationnels qui ont entraîné des réparations coûteuses et des procès très médiatisés au fil des ans.

"Nous voulons céder notre part dans SPDC et nous cherchons à remodeler le portefeuille", a déclaré M. Pouyanne lors de la présentation des résultats annuels de TotalEnergies, mercredi.

"La raison principale est que la production de ce pétrole dans le delta du Niger n'est pas conforme à nos politiques [en matière de santé, de sécurité et d'environnement], c'est une vraie difficulté.

SPDC exploite un réseau d'oléoducs, 263 puits de pétrole, 56 puits de gaz, six usines de gaz, deux terminaux d'exportation de pétrole et une centrale électrique, selon son site web.

TotalEnergies est la dernière compagnie pétrolière internationale à vouloir se retirer du secteur onshore du Nigeria après des décennies d'activité. Mais le groupe français, qui a produit un total de 219 000 barils équivalent pétrole par jour en 2023 au Nigeria, reste un opérateur majeur de champs offshore dans le pays d'Afrique de l'Ouest. En début de semaine, il a annoncé le démarrage du champ pétrolier d'Akpo West, situé à 135 kilomètres de la côte.

Le mois dernier, Shell a annoncé qu'elle avait accepté de vendre sa participation de 30 % dans SPDC à un consortium de cinq sociétés essentiellement locales pour un montant pouvant atteindre 2,4 milliards de dollars.

Les autres partenaires de la coentreprise sont la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), qui détient 55 % des parts, et l'Italien Eni, qui en détient 5 %.

Exxon Mobil, Eni et la société norvégienne Equinor ont toutes vendu des actifs au Nigeria ces dernières années pour se concentrer sur des activités plus récentes et plus rentables dans d'autres pays.

M. Pouyanne a déclaré que TotalEnergies conserverait ses ressources gazières nigérianes, qu'il a qualifiées de cruciales pour l'expansion du développement du gaz naturel liquéfié prévue par la société dans les années à venir.

Toute vente devra être approuvée par le gouvernement nigérian.