Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales reculaient mercredi face aux incertitudes autour des futures décisions de la banque centrale américaine qui rendent le marché obligataire très volatil depuis plusieurs semaines.

En Europe, Paris cédait 0,62%, Londres 0,86%, Francfort 0,55% et Milan 0,72% vers 08H35 GMT.

La Bourse de Tokyo a chuté de 1,34%, Hong Kong a perdu 0,51% et Shanghai 0,47%.

A New York, les trois indices principaux ont perdu 2% ou plus mardi et les rendements des bons du Trésor à 10 ans ont grimpé de 14 points de base, à 3,95% au plus haut depuis presque trois mois et demi.

Après avoir fortement progressé mardi aussi, les taux d'intérêt des dettes souveraines européennes se stabilisaient mercredi vers 08H30 GMT.

L'évolution des taux d'intérêt continue d'occuper les esprits des investisseurs qui tentent d'anticiper les prochaines étapes de la politique monétaire américaine.

Ils espéraient voir la Réserve fédérale américaine (Fed) baisser ses taux directeurs dès cette année mais "des données économiques solides ont encore plus renforcé" les partisans en faveur de plus de hausses de taux à la Fed, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed est dans le viseur des marchés, ils en prendront connaissance après la clôture européenne.

"Nous savons que les responsables de la Fed se montreront préoccupés par la vigueur du marché de l'emploi et qu'ils mettront en avant la résilience de l'économie pour continuer à relever les taux", complète Mme Ozkardeskaya, qui s'attend donc à ce que ce compte-rendu "pèse davantage sur le sentiment".

"Mais il y a toujours une chance que le marché voie le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide", nuance-t-elle.

En Europe, l'inflation en Allemagne à été confirmée à 8,7% en janvier, soit une légère hausse par rapport à décembre.

Parmi les résultats du jour

La banque britannique Lloyds (-2,20% à Londres) a annoncé un bénéfice net part du groupe en baisse de 6% à 5 milliards de livres (5,66 milliards d'euros), en raison d'une provision qui reflète le contexte économique difficile, malgré une hausse de son chiffre d'affaires.

Danone (+1,74% à Paris) a vu son bénéfice fondre de moitié en 2022, passant sous la barre du milliard d'euros, plombé par la hausse du coût des matières premières, le retrait d'une partie de ses activités de Russie, et le déploiement de son plan de réorganisation.

Le groupe automobile Stellantis (+1,55% à Paris) a publié un nouveau bénéfice net record de 16,8 milliards d'euros pour 2022, soit une hausse de 26%, compensant les instabilités du marché automobile par des hausses de prix.

Adani continue sa déroute

L'action d'Adani Enterprises, fleuron du conglomérat indien de Gautham Adani, reculait de 10% à Bombay vers 08H30 GMT, et d'autres titres du groupe perdaient autour de 5%. Les actions du conglomérat sont malmenées depuis des accusations de fraude et de manipulations de cours formulées par la société américaine Hindenburg Research.

Du côté du pétrole et des devises

Le dollar redescendait légèrement après avoir été renforcé mardi par la perspective de taux directeurs américains plus élevés plus longtemps.

L'euro gagnait 0,07% à 1,0655 dollar pour un euro vers 08H30 GMT. Face à la livre, il prenait 0,13% à 0,8805 livre pour un euro.

Les prix du pétrole reculaient face aux inquiétudes concernant l'économie mondiale.

Le baril de WTI américain pour livraison en avril, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, reculait de 1,13% à 75,50 dollars, alors que celui de Brent de la mer du Nord à même échéance perdait 0,79% à 82,39 dollars, vers 08H30 GMT.

Le contrat européen de référence pour le gaz, le TTF néerlandais, progressait de 2,36% à 49,69 euros le mégawattheure.

afp/rp