Washington (awp/afp) - La coalition des Etats souhaitant imposer un plafonnement du prix du pétrole russe, qui regroupe le G7, l'Union européenne et l'Australie, devrait annoncer la limite envisagée "dans les prochains jours", selon un responsable du Trésor, le ministère américain des Finances.

"Dans les prochains jours, notre coalition annoncera le niveau de prix pour le pétrole et le gaz" produits par la Russie, "nous travaillons avec nos partenaires afin de finaliser cela", a expliqué ce responsable lors d'un point presse téléphonique.

L'objectif est d'arriver à un prix maximal pour les hydrocarbures russes qui puisse être mis en place avant l'entrée en vigueur de nouvelles sanctions européennes, prévues à partir du 5 décembre.

Ce nouveau train de sanctions prévoit notamment d'interdire aux assureurs et réassureurs de couvrir le transport maritime de pétrole russe, les opérateurs européens devant être exemptés en cas d'accord si le pétrole est vendu à un prix inférieur ou égal au plafond préétabli.

"Nous y allons pas à pas afin de permettre au marché d'intégrer la mise en place du plafond aussi simplement que possible", a-t-on précisé de même source.

Des questions restent cependant pour l'heure en suspens quant au mécanisme permettant de fixer le prix maximal de vente du pétrole russe ainsi que la manière dont ce plafond serait actualisé, en fonction des variations des cours du marché.

"Notre objectif est de l'actualiser de manière régulière, ce qui, nous l'espérons, sera plutôt tous les trimestres ou semestres, car nous voulons apporter de la visibilité au marché", a ajouté ce responsable.

Plafonner le prix du pétrole vendu par la Russie doit permettre de réduire ses ressources financières et ainsi sa capacité à poursuivre la guerre en Ukraine, mais également de contenir la hausse des prix de l'énergie. Ce prix doit cependant rester supérieur au prix de production, pour inciter la Russie à continuer à en vendre, et ne pas couper les vannes.

Le Kremlin a prévenu que la Russie ne livrerait plus de pétrole aux pays qui adopteraient ce plafonnement.

Une décision qui "ne serait pas dans leur intérêt" juge-t-on cependant du côté du Trésor, car "toute action qu'ils mèneraient aurait un impact sur les clients comme l'Inde et la Chine qu'ils veulent fidéliser. Nous pensons donc qu'ils continueront de leur fournir du pétrole, ainsi qu'à leurs autres clients".

afp/rp