Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluaient à la baisse à la mi-journée, touchées par les mouvements de protestation en Chine contre la politique zéro-Covid de la deuxième économie mondiale.

A la Bourse de New York, vers 15H10 GMT, le Dow Jones prenait 0,46% et le S&P 500 0,60%, après avoir ouvert en baisse, tandis que le Nasdaq reculait de 0,39%.

En Europe, Paris perdait 0,60%, Londres 0,05%, Francfort 0,81% et Milan 0,87%. A Zurich, le SMI gagnait 0,18% soutenu par ses trois poids lourds Nestlé, Novartis et Roche.

En Asie, les protestations contre la politique zéro-Covid menée par la Chine ont particulièrement marqué Hong Kong (-1,57%). Ces manifestations semblent être les plus importantes depuis les émeutes prodémocratie de 1989. Les places de Shanghai et Tokyo ont aussi perdu du terrain.

Le déclencheur a été la mort de dix personnes dans l'incendie d'un immeuble jeudi. Des internautes ont soutenu par la suite que les mesures de confinement avaient empêché les habitants de quitter leur domicile à temps et retardé l'accès des secours.

Des manifestations de masse ont depuis alimenté une vague de protestations et des veillées à travers le pays, dans de grandes villes comme Shanghai ou sur des campus chinois.

Toutefois, "même si la situation chinoise crée une certaine incertitude, les perspectives économiques et la réaction des banques centrales restent les principales préoccupations des marchés", selon Sebastien Paris-Horvitz de la Banque Postale.

La semaine dernière, à l'occasion de la publication du compte-rendu de sa dernière réunion, la banque centrale américaine (Fed) a signalé sa volonté de bientôt ralentir ses hausses des taux.

"Le reste de la semaine promet d'être particulièrement animé avec le retour des vacances de Thanksgiving aux États-Unis et un calendrier rempli de données économiques importantes partout dans le monde", avec notamment aux Etats-Unis le rapport mensuel sur les créations d'emplois dans le secteur privé pour novembre et le PIB, souligne Craig Erlam d'Oanda.

Par ailleurs, les ventes en ligne à l'occasion du Black Friday ont généré plus de 9 milliards de dollars de ventes, alors que celles du Cyber Monday devraient dépasser les 11 milliards d'après les analystes, et ce "bien que les économies réalisées lors de la pandémie soient épuisées", relève Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets. "Les gens utilisant à nouveau davantage le crédit pour pouvoir effectuer leurs achats", note-t-il.

Les valeurs pétrolières accusent le coup ___

"Les événements en Chine ne touchent pas seulement les marchés boursiers, les prix du pétrole s'effondrent également sous la pression des cas record de Covid" au coeur de la deuxième puissance économique mondiale, écrit Craig Erlam dans une note.

Vers 15H05 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier reculait de 2,13% à 81,85 dollars et celui de WTI à même échéance perdait 1,76% à 74,92 dollars.

Sur les marchés actions, les valeurs pétrolières évoluaient à la baisse. A New York, ExxonMobil perdait 2,92%, à Milan Eni reculait de 2,21%, à Londres Shell se repliait de 1,10% et à Paris TotalEnergies cédait 1,92%.

Du côté de l'euro, de la livre et du bitcoin ___

L'euro gagnait 0,29%, à 1,0425 dollar vers 15H00 GMT, profitant encore de commentaires de membres de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine dernière, qui laissaient entrevoir une poursuite des hausses de taux de l'institution.

La livre reculait de 0,38% à 1,2046 dollar.

Le bitcoin cédait 2,11% à 16.222 dollars au même moment.

afp/rp