Paris (awp/afp) - Les marchés européens perdaient en milieu de séance une partie de leurs gains de l'ouverture lundi, la prudence prenant le pas à l'aune d'une semaine chargée en résultats d'entreprises et en décisions monétaires.

Les Bourses européennes évoluaient en ordre dispersé après leurs nets gains à l'ouverture: Francfort (+0,28%) et Milan (+0,53%) continuaient de progresser mais Londres était à l'équilibre et Paris cédait 0,19% vers 12H35 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,81%.

Dans le même temps, les indices américains se préparaient à une ouverture dans le rouge, de -0,10% sur le Nasdaq à -0,75 pour le Dow Jones, selon les contrats à terme.

En Asie, Tokyo et Hong Kong ont gagné chacun 1,07%. L'indice chinois sera fermé pour les trois prochains jours, en raison du Nouvel an lunaire, comme les autres places de Chine continentale.

Un agenda encore chargé attend les investisseurs cette semaine, entre les nombreux résultats d'entreprises, la réunion de la Banque centrale européenne et de la Banque d'Angleterre jeudi, ou encore le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis vendredi.

La volatilité est toujours nourrie par les ajustements des investisseurs quant à la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, dont la réunion la semaine dernière a laissé la porte ouverte à des mesures strictes pour endiguer l'inflation.

Un responsable de l'institution Raphael Bostic, a indiqué qu'une hausse des taux directeurs d'un demi-point de pourcentage n'était pas écartée, dans une interview au Financial Times samedi. Les investisseurs prévoyaient jusque-là une hausse moitié moindre.

"Le marché n'a pas encore évalué si la Fed augmentera son taux d'intérêt trois ou huit fois cette année", illustre Neil Wilson, analyste de Markets.com. "Tout est possible à chaque réunion", souligne-t-il, en rappelant que sur les marchés, les tensions sont plus vives au moment des "menaces, et non pour la mise en oeuvre des actions".

Sur le marché obligataire, le Bund allemand à 10 ans, qui fait référence, repassait légèrement en positif, avec un pic à +0,0063%, deux semaines après sa première incursion depuis mai 2019. Le taux français à même échéance montait vers 0,41%, celui américain restait stable autour de 1,79%.

Le pétrole toujours sous tension ___

Les prix du pétrole étaient en hausse lundi, profitant de crises géopolitiques et d'une offre limitée, avant la réunion mercredi de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires (Opep+).

Le prix du baril de Brent de mer du Nord pour livraison mars gagnait 0,97% à 90,90 dollars vers 12H30 GMT, se rapprochant de son pic de la semaine passée (91,70 dollars), un plus haut depuis 2014.

Celui du WTI à même échéance avançait de 0,56% à 87,31 dollars.

Le marché se focalise désormais sur les fortes tensions géopolitiques qui impliquent des mastodontes de la production et de l'exportation d'or noir - la Russie, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit lundi sur la situation en Ukraine.

La grande distribution souffre ___

A Paris, l'action du groupe de distribution Casino plongeait de 14,80% à 19,37 euros lundi matin à la suite d'un avertissement sur ses prochains résultats, selon lequel les enseignes du groupe en France ne verront pas leur excédent brut d'exploitation (Ebitda) croître sur l'année 2021. Carrefour suivait, chutant de 5,04% à 16,97 euros.

A Londres, les chaînes Sainsbury's (-3,61% à 288,30 pence) et Tesco (-2,08% à 297,10 pence) étaient aussi en queue de peloton.

Aux Etats-Unis, l'action Walmart perdait un peu moins de 1% dans les échanges d'avant-séance.

Du côté de l'euro et du bitcoin ___

L'euro s'échangeait à 1,1154 dollars (+0,03%) après avoir connu sa pire semaine depuis juin 2021 (-1,70%) avec le resserrement monétaire en vue aux Etats-Unis.

Le bitcoin se repliait de 1,88% à 37.050 dollars.

afp/rp