Paris (awp/afp) - Les prix du pétrole chutaient de 5% et les Bourses mondiales reculaient globalement lundi face à la recrudescence des cas de Covid-19 en Chine, qui fait craindre une nouvelle baisse de l'activité dans la seconde économie mondiale.

Les places boursières européennes ont terminé en léger repli: Paris a perdu 0,15%, Londres 0,12% et Francfort 0,36%. La Bourse de Milan a pour sa part nettement baissé de 1,29%, plombée par le fort recul de quelques valeurs. A Zurich en revanche, le SMI a gagné 0,36%.

A New York, la semaine s'annonce pauvre en actualité et sera marquée par le jour férié de Thanskgiving aux Etats-Unis, jeudi. Vers 16H55 GMT, le Dow Jones cédait 0,33%, le S&P 500 se repliait de 0,58% et le Nasdaq de 0,99%.

Les Bourses asiatiques ont nettement reculé, à la suite des annonces des autorités sanitaires chinoises.

La Chine a rapporté lundi deux nouveaux décès de malades du Covid-19, alors que plusieurs grandes villes continuent d'imposer de strictes restrictions sanitaires malgré de récentes promesses d'assouplissement. Ces nouvelles ont douché les espoirs d'assouplissements de la politique zéro-Covid qui avaient dynamisé les marchés la semaine passée.

Les investisseurs s'inquiètent de possibles nouvelles perturbations de l'appareil productif du pays. En conséquence, les prix du pétrole, très sensibles aux perspectives de croissance économique mondiale, reculaient.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023 cédait 5,06% à 83,17 dollars, après avoir déjà perdu plus de 11% en dix jours. Le WTI américain pour livraison en décembre valait 75,82 dollars, en baisse de 5,32% vers 14H55 GMT.

Ce repli des cours pétroliers constitue finalement "plutôt une bonne nouvelle" pour l'inflation, a commenté Vincent Juvyns, stratégiste pour JP Morgan AM.

Les prix à la production en Allemagne ont enregistré une baisse mensuelle en octobre, une première depuis mai 2020, grâce à la chute des coûts de l'énergie, suscitant l'espoir d'un ralentissement prochain de l'inflation.

Mais le baril de Brent reste en hausse de près de 7% par rapport à la clôture du 31 décembre 2021, tandis que celui de WTI est presque à l'équilibre.

Le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE) est resté prudent lundi, estimant que l'inflation restera dynamique en 2023. Philip Lane a de plus déclaré que la BCE va probablement prolonger son cycle de hausse de taux au-delà de 2022.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt de la dette des États reculaient légèrement.

Côté devises, l'euro reculait de 0,82% à 1,0240 dollar et la livre de 0,84% à 1,1790 dollar, vers 16H50 GMT.

Signes de la prudence des investisseurs, les valeurs refuges, telles que les entreprises pharmaceutiques ou le dollar, étaient recherchées.

Disney rappelle un de ses principaux dirigeants ___

Disney décollait de 6,84% à New York, après le débarquement de son directeur général, Bob Chapek, jugé responsable des résultats décevants du groupe et remplacé par Bob Iger, patron emblématique du géant du divertissement de 2005 à 2020.

Virgin Money s'envole ___

La banque britannique Virgin Money s'est envolée de 14,94% à Londres, après avoir annoncé un bénéfice net en progression de près de 20% à 467 millions de livres pour son exercice annuel décalé, tiré par les taux en hausse, et l'extension d'un programme de rachat d'actions.

Vague de recrutement chez Lufthansa ___

La groupe de transport aérien Lufthansa (+1,35% à Francfort) a lancé une campagne pour recruter 20.000 salariés en Europe, sur fond de forte reprise du trafic aérien et de pénuries de main-d'oeuvre dans le secteur. Une "partie" de ces offres d'emplois sont des créations de postes, le reste étant des remplacements de salariés "ayant quitté" le groupe, a affirmé à l'AFP un porte-parole du groupe.

Du côté du gaz et du bitcoin ___

Le prix du gaz naturel européen reculait légèrement (-0,62%) vers 16H50 GMT, à 114,55 euros le mégawattheure, sur le marché de référence néerlandais.

Le bitcoin valait 16.040 dollars, en repli de 1,28%.

afp/rp