Paris (awp/afp) - Les marchés étaient bien orientés jeudi, confortés par un ralentissement de la hausse des prix à la production en décembre aux États-Unis, avant le début de la saison des résultats d'entreprises du quatrième trimestre qui commence vendredi.

La Bourse de New York entamait sa troisième séance de hausse d'affilée. La Dow Jones prenait 0,30%, le S&P 500 0,12% et le Nasdaq 0,10%, vers 15H05 GMT.

En Europe, après un départ en territoire légèrement négatif jeudi matin, les indices évoluaient légèrement dans le vert, comme à Francfort (+0,05%) Londres (+0,10%) et Milan (+0,53%). En revanche, Paris perdait du terrain (-0,50%), lestée par le secteur du luxe. A Zurich, le SMI cédait 0,46%.

Aux États-Unis, les prix à la consommation ont, conformément aux attentes, grimpé de 7% sur l'année 2021, enregistrant leur plus forte hausse depuis juin 1982.

Mais sur le seul mois de décembre, l'inflation a ralenti par rapport à novembre, à 0,5% contre 0,8% notamment car l'augmentation des prix de l'énergie a ralenti pour la première fois depuis avril.

Par ailleurs, jeudi, les prix de gros en décembre sont ressortis en-dessous des anticipations des analystes: +0,2% par rapport à novembre, contre +0,4% attendu, en net ralentissement.

Sur l'ensemble de l'année 2021 cependant, les prix de gros ont bondi de 9,7%, du jamais-vu depuis que ces données ont commencé à être compilées en 2010.

Pour Craig Erlam, analyste d'Oanda, "c'est peut-être un signe que les pressions du côté des chaînes d'approvisionnement commencent enfin à s'atténuer, ce qui sera un soulagement après record en près de 40 ans atteint par l'inflation le mois dernier".

Face à ces records de hausse de prix, la Réserve fédérale américaine (Fed) a déjà prévenu que le retrait de ses mesures exceptionnelles de soutien à l'économie se ferait plus rapidement que prévu.

Concernant les taux directeurs de l'institution, la plupart des membres de la Fed évoquent le mois de mars pour une première hausse.

Pour l'heure le taux obligataire américain à 10 ans se stabilisait à 1,73%.

Mais en cas de persistance de taux d'inflation élevés, il n'est pas exclu que la Fed doive finalement agir de façon plus musclée.

En plus de la thématique de la politique monétaire, les investisseurs seront bientôt accaparés par les résultats du quatrième trimestre.

"Peut-être que la saison des résultats apportera une normalité appréciable sur les marchés, après une période de peur, de soulagement et de spéculation", anticipe Craig Erlam.

Les banques américaines ouvrent le bal dès vendredi et les publications vont s'enchaîner jusqu'en février.

Delta Air Lines en demi-teinte face à Omicron ___

Delta Air Lines (+1,99% à 41,39 dollars) a prévenu que le variant Omicron allait probablement repousser la reprise du trafic aérien de deux mois et provoquer une perte au premier trimestre, mais la compagnie américaine s'est montrée optimiste pour l'ensemble de l'année.

Marks and Spencer dévisse ___

La chaîne britannique de magasins Marks and Spencer, dévissait de 6,72% à 236 pence vers 15H00 GMT en dépit de l'annonce d'une "performance solide" pour Noël portée par le rebond de l'habillement et de ventes alimentaires record pour la période festive. Cette annonce est "tempérée par la hausse minime des prévisions de bénéfices" pour l'année entière, explique Laura Hoy, analyste de Hargreaves Lansdown.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les cours du pétrole se stabilisaient jeudi, après une forte hausse la veille, à un niveau proche des records de prix de la pandémie de Covid-19.

Vers 15H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars montait de 0,32%, à 84,94 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février grappillait 0,21% à 82,85 dollars.

L'euro (+0,24% à 1,1469 dollar vers 15H00 GMT) est monté jeudi à 1,1482 dollar pour un euro plus tôt dans la séance, un sommet depuis mi-novembre.

Le bitcoin prenait 0,70% à 44.080 dollars.

afp/rp