Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont orientées à la hausse lundi, les investisseurs se montrant optimistes à l'orée d'une semaine où la Banque centrale européenne devrait abaisser ses taux pour la première fois depuis le début de son cycle de resserrement monétaire entamé il y a 14 mois.

Aux Etats-Unis, le Nasdaq prenait 0,97% vers 13H40 GMT, quand l'indice élargi S&P augmentait de 0,40%. Le Dow Jones évoluait lui autour de l'équilibre (-0,04%).

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices européens s'affichaient eux aussi en hausse. Francfort grimpait de 1,04%, Milan de 0,91% et Londres de 0,42%. Paris prenait 0,56%, après un mois de mai négatif pour l'indice CAC 40. A Zurich, le SMI gagnait 0,27%.

En Inde, l'indice Nifty 50 a grimpé de 3,25% et atteint un nouveau record en séance à 23.338,70 points, au lendemain de la clôture des élections générales qui devraient reconduire le Premier ministre sortant Narendra Modi.

Globalement, les investisseurs attendent d'un pied ferme mais optimiste les réunions de banques centrales prévues cette semaine, scrutant les premiers frémissements d'un desserrement monétaire. Après la réunion mercredi de la banque centrale canadienne, c'est surtout celle jeudi de son équivalent européen, la BCE, qui constituera le point d'orgue de la semaine.

Avec une inflation revenue sous contrôle en zone euro (+2,6% sur un an en mai), "cela ne fait presque plus de doute" que l'institution procèdera à une baisse de 0,25 point de ses taux directeurs, affirment les économistes de RichesFlores, ce qui marquerait la fin du "resserrement monétaire le plus important depuis la création de l'euro", après dix hausses successives de taux en 14 mois.

Mais cette première baisse est tellement acquise pour les marchés que les investisseurs seront plutôt attentifs aux indices sur les prochaines étapes. Une nouvelle baisse des taux en juillet, un temps envisagée, semble désormais peu probable.

Les opinions des gouverneurs seront "trop divergentes pour qu'un consensus puisse se dégager à ce stade" sur les futures baisses de taux, estime Gilles Moëc, chef économiste chez AXA, qui estime lui qu'elles surviendront "en septembre et en décembre".

Côté américain, les investisseurs scruteront différents chiffres sur la santé du marché de l'emploi publiés au fil de la semaine pour déterminer quand la Réserve fédérale (Fed) emboîtera le pas à la Banque centrale européenne. Ils seront particulièrement attentifs au rapport officiel du département du Travail publié vendredi.

GSK brûle ___

Le géant pharmaceutique britannique GSK dévissait de 8,77% à Londres vers 13H35 GMT, après une décision d'un tribunal américain ouvrant la voie à des procès sur son médicament contre les brûlures d'estomac, le Zantac, accusé par des patients d'avoir contribué à leur cancer.

L'aérien décolle, TUI s'envole ___

Le secteur aérien se portait bien lundi, après que la principale organisation des compagnies aériennes (l'Iata) a annoncé s'attendre à transporter près de cinq milliards de passagers dans le monde cette année, dépassant largement le record prépandémique de 2019.

A Paris, Air France-KLM et les Aéroports de Paris (ADP)gagnaient respectivement 3,58% et 1,14%. A Londres, IAG montait de 1,69% et Easyjet de 2,49%. Ryanair gagnait de 1,37% à Dublin.

La tendance profitait aussi au voyagiste allemand Tui (+5,45%), porté aussi par l'annonce lundi du dépôt de bilan d'un de ses principaux concurrents, le groupe allemand FTI.

Légère baisse du pétrole ___

Les prix du pétrole s'affichaient en légère baisse vers 13H20 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 80,81 dollars (-0,37%).

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juillet, perdait 0,43% à 76,66 dollars.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz nature, bondissait de 7,66% à 36,80 euros le mégawattheure (MWh), poussé par la fermeture d'un gazoduc reliant la Norvège au Royaume-Uni, crucial pour l'approvisionnement européen.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains reculaient légèrement en Europe.

Sur le marché des changes, l'euro était stable (-0,01%), à 1,0847 dollar pour un euro. Le bitcoin montait de 2,66%, à 69.597 dollars.

afp/rp