Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux évoluaient en petite hausse lundi, prenant une pause après de fortes hausses enregistrées en juillet, et les cours du pétrole chutaient face à un ralentissement de l'économie chinoise.

Les places européennes progressaient timidement, vers 14H00 GMT Paris prenait 0,44%, Londres 0,07%, Francfort 0,44% et Milan 1,20%. Zurich était fermé pour cause de fête nationale.

Après une ouverture en baisse, Wall Street était dans le vert. Le Dow Jones gagnait 0,24%, le Nasdaq 0,42% et le S&P 500 0,16%.

La semaine dernière, Wall Street avait terminé en hausse, signant une hausse pour tout juillet de presque 7% pour le Dow Jones, de plus de 12% pour le Nasdaq et de plus de 9% pour le S&P 500, les indices affichant leur meilleur mois de l'année.

Les Bourses mondiales avaient été portées par des résultats d'entreprises jugés meilleurs qu'attendu et l'idée que la Réserve fédérale américaine devrait ralentir le rythme de ses hausses de taux d'intérêt compte tenu de la faiblesse des dernières statistiques économiques américaines publiées.

Mais les commentaires du président de la Fed d'Atlanta Raphael Bostic ont refroidi l'enthousiasme des investisseurs. Il s'est dit "convaincu" que l'institution monétaire devait faire plus contre l'inflation, l'économie n'étant, selon lui, pas en récession.

"Les investisseurs pourraient être tentés de prendre des bénéfices" après les bonnes performances enregistrées en juillet et "alors que les principaux facteurs baissiers du marché, tels que la hausse de l'inflation, le resserrement des liquidités et la perspective d'une récession, persistent", avance Pierre Veyret, analyste de ActivTrades.

Autre point d'attention des investisseurs, l'activité manufacturière en Chine s'est tassée en juillet, dans un contexte de faible demande malgré la levée de nombreuses restrictions anti-Covid qui pénalisaient l'économie, selon l'indice d'activité des directeurs d'achat (PMI), calculé par le cabinet IHS Markit pour le groupe de médias Caixin.

Sur le marché des matières premières, ces données provoquaient de nouvelles inquiétudes concernant la demande chinoise. Une réunion de l'alliance Opep+ mercredi et des craintes sur le niveau de production d'hydrocarbures minaient également les cours du pétrole.

Vers 14H00 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre baissait quant à lui de 4,67%, à 94,01 dollars.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 3,42% et revenait proche de la barre des 100 dollars.

La tech chinoise à nouveau dans le viseur ___

L'organisme américain de surveillance des marchés financiers a indiqué vendredi qu'il avait ajouté Alibaba à une liste de plus de 250 entreprises qui pourraient être expulsées de Wall Street si elles ne respectaient pas des critères stricts en matière d'audit pendant trois années consécutives.

A Hong Kong, l'action Alibaba a chuté de 3,76%, pour le quatrième jour consécutif, et à Wall Street le titre prenait 0,58% peu après l'ouverture.

D'autres actions du secteur technologique chinois, cotées à Wall Street, subissaient des pertes, à l'instar de Tencent (-3,69%), Baidu (-2,04%) ou JD.com (-2,45%).

HSBC ravit les investisseurs ___

Le groupe bancaire HSBC s'envolait de 6,60% vers 14H00 GMT après avoir annoncé une hausse de 13,9% sur un an de son bénéfice net au 1er semestre et fait savoir qu'il comptait reprendre ses versements de dividendes trimestriels en 2023.

Dans sa foulée, Standard Chartered prenait 2,06% et Barclays 0,99% à Londres.

Evo convoité ___

Le spécialiste américain des services de paiement en ligne Global Payments (+0,28% à New York) a annoncé un accord définitif pour le rachat pour 4 milliards de dollars de son rival EVO, qui bondissait de plus de 21% à Wall Street.

Côté devises et crypto ___

Vers 14H00 GMT, l'euro prenait 0,34% à 1,0255 dollar.

Le bitcoin baissait de 2,21% à 23.270 dollars.

afp/rp