Paris (awp/afp) - Les marchés actions confirmaient leur rebond lundi à l'entame d'une semaine qui sera marquée par la conférence des banquiers centraux de Jackson Hole.

Les places boursières européennes gardaient leur dynamisme. Vers 11H30 GMT, Paris prenait 0,90%, Londres 0,35%, Francfort 0,24% et Milan 0,46%. A Zurich, le SMI gagnait 0,44%.

A la Bourse de New York, qui avait terminé sur une note positive vendredi, le réveil s'annonçait en hausse également. Les contrats à termes des trois principaux indices montaient tous d'environ 0,35%.

L'Asie aussi a enregistré des gains pour commencer la semaine. Hong Kong, Shanghai et Tokyo ont progressé de plus de 1%.

Après les replis de la semaine dernières, les investisseurs revenaient acheter des actions à bas prix lundi.

Le principal point d'attention des jours à venir sera le symposium de Jackson Hole, du 26 au 28 août, au cours duquel les investisseurs espèrent avoir plus de précisions sur l'avenir du soutien monétaire des banques centrales.

Les programmes colossaux d'achats d'actifs et les taux d'intérêt très bas des banques centrales ont été un pilier central de la reprise économique mondiale depuis plus d'un an.

La perspective que cette abondance de liquidités sur les marchés financiers s'estompe n'est pas du goût des investisseurs, qui attendent fébrilement un calendrier officiel des prochaines actions de la Fed.

"Même si le +tapering+ (ralentissement des achats d'actifs) est mis en oeuvre dans les prochains mois, il se fera à un rythme très prudent", rassure Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC.

"La première hausse de taux n'est pas pour demain, ni même (vraisemblablement) pour 2022", ajoute-t-il.

En maintenant les taux d'intérêt directeurs bas, les banques centrales incitent les banques commerciales à accorder plus de prêts et ainsi investir dans l'économie.

En outre, depuis le printemps "les taux longs ont reflué, signe que les marchés ne croient pas à la thèse d'un dérapage de l'inflation et à un resserrement monétaire agressif", ajoute Bruno Cavalier, chef économiste chez Oddo BHF.

Le rendement de la dette américaine à 10 ans est actuellement de 1,27%, contre 1,25% à la précédente clôture.

Du côté des indicateurs, l'activité du secteur privé continue de à progresser en août, mais ralentit en France et dans la zone euro, selon une estimation provisoire publiée lundi par le cabinet IHS Markit.

Au Royaume-Uni, où la reprise a été freinée par une pénurie de travailleurs et des problèmes d'approvisionnement, l'indice PMI Flash composite a chuté au plus bas depuis six mois en août.

Le bitcoin au-dessus des 50.000 dollars ___

Le prix du bitcoin est passé lundi au-dessus du seuil des 50.000 dollars pour la première fois en trois mois, dopé notamment par des annonces positives du géant des paiements en ligne Paypal et de la plateforme d'achats de cryptomonnaies Coinbase.

Vers 11H30 GMT, le cours du bitcoin montait de 3,74% à 50.225 dollars, après avoir atteint quelques heures plus tôt 50.440 dollars, un plus haut depuis mi-mai.

Le cours "est tiré par une annonce de Paypal", qui a étendu son service d'achats et de ventes de cryptomonnaies au Royaume-Uni, "signe clair d'une demande croissante", estime Timo Emden, analyste indépendant des cryptomonnaies.

Le luxe repart en tête ___

A Paris, les valeurs du luxe reprenaient le trio de tête du CAC 40. Particulièrement plombées par des craintes sur la consommation en Chine, elles avaient fortement reculé la semaine passée.

Kering prenait 3,34% à 674,30 euros, LVMH 3,26% à 640,30 euros et Hermès 2,47% à 1.263,50 euros.

A Zurich, Richemont bondissait de 4,49% à 103,45 francs suisses suisses et à Milan, Salvatore Ferramagamo prenait 3,68% à 17,19 euros.

Sainsbury en tête de rayon ___

Sainsbury s'envolait à Londres de 14,39% à 337 pence, la guerre d'enchères pour le rachat de Morrisons générant des espoirs d'offres de rachat sur le reste du secteur de la grande distribution auprès des investisseurs.

Le pétrole remonte la pente ___

Les prix du pétrole affichaient une hausse prononcée, après une lourde chute la semaine passée.

Vers 11H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre bondissait de 2,99% à 67,15 dollars à Londres par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 2,83% à 63,90 dollars.

L'euro prenait 0,19% face au billet vert, à 1,1722 dollar.

afp/rp