Paris (awp/afp) - Les Bourses occidentales tournaient autour de l'équilibre mardi, après deux séances de nette baisse, les craintes sur la récession et les mesures strictes des Banques centrales calmant les ardeurs des investisseurs.

Après une ouverture en baisse, les Bourses européennes essayaient de se rétablir: Francfort reculait de 0,13% après une perte de 2,32% la veille, Paris de 0,27%, Londres de 0,68% alors que Milan prenait 0,51% vers 11H35 GMT. A Zurich, le SMI cédait 0,72%.

En forte baisse lundi, Wall Street se dirigeait vers une ouverture stable. Les contrats à terme des principaux indices évoluaient entre 0,05% et 0,10%.

L'Asie a suivi mardi la tendance baissière du début de semaine, avec un recul de 1,19% à Tokyo, de 0,78% à Hong Kong et de 0,05% à Shanghai.

Après avoir monté au cours des dernières séances, les taux d'intérêt des États se stabilisaient aussi, autour de 3% pour l'emprunt à 10 ans américain, qui fait référence.

L'euro était encore en baisse (-0,21% à 0,9921 dollar à 11H35 GMT) mais remontait de ses plus bas de la matinée, et de près de 20 ans, à 0,9901 dollar.

La séance est animée par les indicateurs d'activité PMI, qui ont dessiné le tableau d'une Europe toujours plus proche de la récession.

L'activité économique en zone euro s'est de nouveau contractée en août dans le secteur privé, en repli pour le second mois consécutif, plombée par l'Allemagne et la France sur fond d'inflation toujours élevée, selon l'indice PMI composite publié par S&P Global.

Au Royaume-Uni, l'indicateur est au plus bas depuis 18 mois mais s'est maintenu dans la zone d'expansion.

Et l'accumulation "record" des stocks de produits finis, sur fond de dégradation de la demande et de chute des ventes, "ne laisse guère espérer d'amélioration prochaine des niveaux de production", estime Andrew Harker, économiste de S&P Global.

Le même indicateur pour les États-Unis sera publié avant l'ouverture des marchés américains.

Toutefois, cette menace de récession ne paraît plus suffisante, dans les esprits des investisseurs, pour que les Banques centrales ne lèvent le pied sur les hausses des taux directeurs face à la menace de l'inflation.

Ainsi, "l'espoir que la Banque centrale américaine ne soit pas obligée de relever davantage les taux d'intérêt dans un avenir proche a été anéanti" par les dernières déclarations des responsables de l'institution, selon Steven Bell, économiste en chef de Columbia Threadneedle Investments.

Léger répit sur le gaz ___

Le marché du gaz naturel européen de référence, le TTF néerlandais, restait tendu. Le cours reculait de 2,81% à 269 euros le mégawattheure vers 11H20 GMT.

Après un spectaculaire rétablissement lundi, où les cours avaient terminé proches de l'équilibre après avoir perdu près de 5% en séance, le prix du pétrole restait ferme. Le baril de Brent de mer du Nord à échéance octobre prenait 1,57% à 98,00 dollars. Le WTI américain pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 1,64% à 91,85 dollars vers 11H25 GMT.

Alors que les prix du pétrole ont sensiblement baissé cet été, le ministre saoudien de l'Énergie, Abdulaziz ben Salmane a déclaré lundi à l'agence Bloomberg que cette situation pourrait justifier une baisse de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Par ailleurs, le bitcoin avançait de 1,22% à 21.380 dollars vers 11H30 GMT.

Zoom abaisse ses prévisions ___

La plateforme de vidéoconférences Zoom, valeur bien-aimée des investisseurs pendant la pandémie de Covid-19, a abaissé ses prévisions financières pour la suite de l'année. L'entreprise, dont la valorisation a déjà fondu de près de moitié depuis le 1er janvier, chutait de plus de 10% dans les échanges électroniques d'avant-séance à New-York.

afp/rp