New York (awp/afp) - Les cours du pétrole stagnaient vendredi à New York, restant déprimés au terme d'une semaine qui les a vu chuter au plus bas de l'année face aux doutes grandissant sur un rééquilibrage du marché.

Vers 13H05 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, valait 45,52 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex), soit son niveau de clôture de la veille.

"Cette semaine, l'évolution des cours a été cruciale", a résumé Matt Smith, de ClipperData, ne citant pas d'élément saillant sur le marché vendredi.

Déjà déprimés depuis la fin avril, les cours se sont effondrés de plus de 7% depuis le week-end, les investisseurs se montrant de plus en plus défiants face au manque de signes concrets de résorption de l'offre mondiale.

"On est passé sous des seuils symboliques, ce qui a déclenché de nouvelles vagues de baisse", a expliqué M. Smith, y voyant un effet auto-réalisateur. "Cela veut dire que l'on risque d'assister à de nouvelles baisses ces prochaines semaines."

En général, les analystes, dont certains avaient jugé excessive la bonne évolution des cours au début du printemps, peinent à trouver une raison concrète à ce brusque effondrement.

Vendredi, les fluctuations des cours semblaient se dérouler à la marge, en suivant de façon inversée celles du dollar, dont la force a tendance à nuire au marché pétrolier, libellé en monnaie américaine.

Les observateurs s'attendent notamment à ce que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) annonce dans quelques semaines la prolongation de plafonds de production, qui courent actuellement jusqu'à la fin mai, et estiment que cela pourrait relancer le marché.

"La chute des cours est maintenant devenue excessive, donc on peut s'attendre à une stabilisation et un mouvement contraire", ont jugé dans une note les experts de Commerzbank.

"Ces derniers temps, l'actualité est meilleure que ce qu'en laisse croire le sentiment général", ont-ils conclu, avançant en premier lieu que la récente chute des cours constituait en elle-même un argument à la prolongation des accords de l'Opep et ses partenaires.

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