Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient vendredi en cours d'échanges européens dans un marché qui évolue à des niveaux bas à l'approche des sanctions de Washington contre les exportations iraniennes de brut.

Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 72,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 23 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de décembre perdait 52 cents à 63,17 dollars.

Le Brent a atteint vers 13H15 GMT 72,42 dollars, à son plus bas depuis deux mois et demi, alors que le WTI a chuté à la même heure à son plus bas en six mois et demi, à 62,99 dollars.

Pourtant, au début du mois d'octobre, l'approche des sanctions américaines sur le troisième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui seront appliquées lundi, avait suffi à faire grimper les prix à leurs plus hauts niveaux en deux ans et demi.

"Il semblerait que les marchés aient déjà intégré sur les derniers mois l'idée d'une baisse des exportations d'un à 1,5 million de barils", a commenté Hussein Sayed, analyste chez FXTM.

"Les autres membres de l'Opep auraient dopé leur production à leur plus haut niveau depuis deux ans en octobre (selon des estimations indépendantes, ndlr) et les stocks américains de brut grimpent depuis six semaines. En plus, la demande n'est pas resplendissante", énumère-t-il pour expliquer la baisse.

Coup de grâce pour les prix, "les Etats-Unis auraient accordé des exemptions à huit importateurs de pétrole iranien", a souligné Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, citant une information de l'agence Bloomberg.

"Il y avait eu une période de vente similaire en juillet-août, avant que les prix ne remontent en flèche", a tempéré Giovanni Staunovo, analyste chez UBS, qui estime que la baisse des exportations iraniennes se produira.

"Même si les Etats-Unis accordent des exemptions, Washington demandera que le volume importé d'Iran baisse nettement", a-t-il estimé.

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