CORRECTION merci de bien lire au 5e paragraphe "qui ne produit qu'environ 1% du brut mondial et 2% des extractions du cartel" et non "2% du pétrole mondial"

New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont ouvert en baisse lundi à New York, le marché surveillant les tensions dans le Golfe où l'Arabie saoudite et ses alliés ont rompu leurs relations avec le Qatar.

Vers 13H10 GMT, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, perdait 45 cents à 47,21 dollars sur le contrat pour livraison en juillet au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Les craintes d'une éventuelle rupture d'approvisionnement laissent la place à une potentielle mésentente qui pourrait bloquer la coopération entre plusieurs producteurs", a commenté John Kilduff de Again Capital.

L'Arabie saoudite mais aussi Bahreïn ou les Emirats arabes unis, tous producteurs de pétrole, ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu'ils accusent de "soutien au terrorisme".

Ce séisme politique dans la région est donc dans l'immédiat interprété à la lueur des conséquences éventuelles qu'il pourrait avoir sur la réduction de la production engagée par ces pays, qu'ils soient membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), comme l'Arabie saoudite, le Qatar (qui ne produit qu'environ 1% du brut mondial et 2% des extractions du cartel) et les Emirats, ou qu'ils se soient joints à cet effort comme Bahreïn.

"Nous ne voulons pas surinterpréter les évènements récents et l'effet qu'ils pourraient avoir sur l'Opep, mais le fait que la relation du Qatar avec l'Iran soit au coeur de ces tensions pourrait compliquer les choses lors des prochaines réunions du cartel, si leurs problèmes n'ont pas été résolus dans l'intervalle", ont estimé les analystes de JBC Energy.

Cette crise intervient alors que les autorités qataries ont affirmé la semaine dernière avoir été victimes de "hackers" ayant publié sur le site internet de l'agence de presse officielle QNA de faux propos attribués à l'émir Tamim rompant avec le consensus régional sur plusieurs sujets sensibles, notamment l'Iran.

L'Iran est le rival régional de l'Arabie saoudite mais tous deux avaient réussi à s'entendre sur la mise en place de quotas de production, dans le but de faire remonter les cours, lors d'un accord conclu en novembre à Vienne et qui a depuis été prolongé jusqu'en mars 2018.

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