New York (awp/afp) - Le prix du pétrole new-yorkais, monté la semaine dernière à son plus haut niveau en trois ans, continuait à se replier mardi à l'ouverture sous la pression croissante de la hausse de la production d'or noir aux Etats-Unis.

Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, référence américaine du brut, cédait 63 cents et s'échangeait à 64,93 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

"Il va falloir attendre quelques jours avant de savoir si ce mouvement de repli est le début d'une petite correction", a souligné Matt Smith de ClipperData. "Mais dans la mesure où le baril de Brent (coté à Londres) a grimpé la semaine dernière jusqu'à 70 dollars, un seuil de résistance, et que le WTI est monté à un niveau plus vu depuis plusieurs années, il est normal de voir quelques prises de bénéfices", a-t-il ajouté.

Les investisseurs sont d'autant plus enclins à retirer un peu de leur mise qu'ils attendent la publication mercredi des données hebdomadaires officielles sur le niveau des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis, considérés comme un baromètre de la demande chez le plus gros consommateur mondial de brut.

Les stocks de brut ont reculé au cours des dix dernières semaines, alimentant amplement la montée des prix de l'or noir.

"On s'attend à une baisse des stocks beaucoup moins importante cette semaine, voire à une augmentation, ce qui devrait faire pression sur les prix", a souligné M. Smith.

Les investisseurs surveilleront aussi de près dans ce rapport les chiffres sur la production d'or noir dans le pays, qui se rapproche de la barre des 10 millions de barils par jour.

Le nombre de puits de forage en activité, généralement un indicateur avancé du volume de pétrole extrait dans le pays, a nettement progressé la semaine dernière.

Les producteurs américains profitent de la récente montée des prix du baril pour accélérer leur activité, ce qui fait craindre à certains analystes une surabondance de l'offre et dans la foulée un possible repli des prix.

Le renchérissement du pétrole a en effet été en grande partie porté par les efforts effectués depuis un an par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétroles (Opep) pour réduire leur offre sur le marché mondial.

"Si les prévisions d'une nouvelle vague de froid sur les Etats-Unis s'avèrent exactes, le recul des prix pourrait n'être que temporaire, car les réserves, déjà à des niveaux relativement bas, pourraient encore reculer", ont cependant estimé les analystes de UniCredit.

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