Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole évoluaient sans grand mouvement mercredi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) tablant sur une croissance de la demande en 2022 moins forte que prévu mais toujours robuste, et qui renouerait avec son niveau pré-Covid en 2023.

Vers 10H45 GMT (12H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre prenait 0,76%, à 93,88 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre montait quant à lui de 0,76%, à 87,96 dollars.

Selon le rapport mensuel de l'AIE, la demande mondiale devrait croître de 2 millions de barils par jour (mb/j), au lieu des 2,1 millions précédemment prévus, pour atteindre 99,7 mb/j.

Mais, en 2023, elle dépasserait ses niveaux pré-Covid, à 101,8 mb/j, si la Chine rouvre comme prévu.

Un optimisme sur la demande qui fait écho aux prévisions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) publiées la veille.

"Le mot +robuste+ est mentionné deux fois dans l'introduction au sujet de l'économie mondiale et apparaît 14 fois de plus dans le reste du rapport" de l'Opep, souligne Stephen Brennock, analyste chez PVM, qui y voit un manque de prudence, l'inflation rongeant le pouvoir d'achat des consommateurs.

Même si l'inflation s'est très légèrement éloignée de ses sommets aux Etats-Unis et au Royaume-Uni en août, elle reste proche de ses récents plus hauts.

Cela pousse les investisseurs à parier sur un resserrement de la politique monétaire aux Etats-Unis par la banque centrale américaine (Fed), ce qui ralentit l'économie et pèse sur la demande de pétrole.

"Tant que la Fed a de la marge pour être encore plus agressive, les actifs à risque vont avoir du mal à prendre de l'élan", prévient Han Tan, analyste chez FXTM.

Certains observateurs appellent cependant à la prudence, alors que la participation russe au marché pourrait encore être amoindrie par Moscou pour faire pression sur l'UE.

"Il semble probable que la Russie limite son offre, ce qui s'ajoute à un effort de l'Opep pour soutenir le prix et la fin de l'utilisation des réserves stratégiques aux Etats-Unis, ce qui pourrait conduire à une hausse des prix", préviennent les analystes de la banque SEB.

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