La Chine a publié une troisième série de quotas d'importation de pétrole brut pour 2023, portant le volume total au premier semestre de cette année à 194,1 millions de tonnes, soit une hausse de 20 % par rapport à la même période de l'année dernière.

Trente-trois entreprises, pour la plupart des raffineurs indépendants, reçoivent 62,28 millions de tonnes d'allocations dans ce cycle, selon six sources ayant connaissance du dossier et des documents examinés par Reuters mercredi.

Ce chiffre est à comparer aux 52,69 millions de tonnes attribuées par Pékin en juin de l'année dernière et au quota total libéré de 161,72 millions de tonnes au cours du premier semestre 2022.

Zhejiang Petroleum & Chemical Coa, filiale de Rongsheng Petrochemical, s'est vu accorder 20,0 millions de tonnes dans le cadre du nouveau cycle d'émission. Hengli Petrochemical et Shenghong Petrochemical ont reçu respectivement 3,0 millions de tonnes et 8,0 millions de tonnes.

Le reste des quotas a été attribué à des raffineurs indépendants de petite taille, connus sous le nom de "teapots", dans la province de Shandong, dans l'est de la Chine.

Ces derniers mois, les raffineries indépendantes chinoises ont augmenté leurs importations de pétrole brut à prix réduit, essentiellement en provenance de Russie, d'Iran et du Venezuela, afin d'améliorer leurs marges de raffinage dans un contexte de morosité de la demande de carburants et de produits pétrochimiques dans le pays.

Les analystes estiment que les marges de raffinage des raffineries "teapot" sont plus de deux fois supérieures à celles de leurs homologues soutenues par l'État.

L'afflux de matières premières à prix réduit a incité les autorités chinoises à renforcer le contrôle des quotas de pétrole brut. (Reportage d'Andrew Hayley à Pékin et de Muyu Xu, Aizhu Chen et Florence Tan à Singapour ; rédaction de Muralikumar Anantharaman et Sonali Paul)