KAMPALA (Reuters) - L'Ouganda espère prendre une décision finale d'investissement (FID) pour sa raffinerie de pétrole brut le mois prochain, une étape cruciale vers la production commerciale de pétrole brut en 2025, a déclaré vendredi le ministère de l'Energie du pays.

L'Ouganda a découvert des réserves de pétrole brut dans le bassin du rift Albertine, à l'ouest du pays, il y a plus de dix ans. Ces réserves sont estimées à 6,5 milliards de barils.

"Les négociations avec le consortium de la raffinerie sur les différents accords sont en cours et le FID est attendu en juin 2023", a déclaré le ministère de l'Energie et du Développement minéral dans un rapport.

Le consortium, qui comprend une filiale du conglomérat américain General Electric Co, prévoit de construire et d'exploiter une raffinerie de 60 000 barils par jour dans le pays d'Afrique de l'Est, pour un coût prévu de 3 à 4 milliards de dollars.

Les champs pétrolifères sont la propriété conjointe du français TotalEnergies, du chinois CNOOC et de l'Uganda National Oil Company (UNOC).

Le forage commercial pour la production de pétrole du projet Tilenga dans le bassin du lac Albert commencera également le mois prochain.

Par ailleurs, le ministère a déclaré que les données issues des activités d'exploration en cours dans le bassin de Moroto-Kadam, dans la région de Karamoja, au nord-est de l'Ouganda, montraient également que la zone avait un potentiel pétrolier.

"L'analyse de ces données est en cours. Un suintement de pétrole a été identifié jusqu'à présent dans le bassin, ce qui indique l'existence d'un système pétrolier dans la région", a ajouté la Commission.

Une nouvelle zone riche en hydrocarbures contribuerait à accroître les ressources pétrolières du pays et pourrait stimuler la viabilité de la raffinerie et de l'oléoduc d'exportation de brut en cours de développement.