CITE DU VATICAN, 3 janvier (Reuters) - L'Italie a bloqué l'usage de cartes de débit et de crédit au Vatican en raison des préoccupations suscitées par le manque de transparence financière de la cité papale, ont rapporté des sources financières jeudi.

Une source proche de la Banque d'Italie a déclaré que cette dernière avait refusé en décembre d'accorder un permis à la branche italienne de la Deutsche Bank, l'ancien fournisseur de services de paiement électronique du Vatican, estimant que les contrôles en matière de blanchiment d'argent étaient défaillants.

"La Banque d'Italie n'a pas pu accorder l'autorisation parce que le Vatican, en dehors du fait qu'il ne respecte pas la réglementation anti-blanchiment, ne remplissait pas les prérequis juridiques. A savoir qu'il ne dispose pas de législation bancaire et financière et de système de surveillance appropriés", a dit la source.

La réglementation bancaire italienne exige l'accord de la Banque d'Italie pour la fourniture de services de paiement électronique.

La cité-Etat s'est engagée dans une série de réformes à la suite de scandales ayant impliqué sa banque, l'Institut des oeuvres religieuses (IOR).

Un rapport de Moneyval, un comité dépendant du Conseil de l'Europe chargé d'évaluer les mesures de lutte contre le blanchiment des capitaux, avait estimé en juillet dernier que le Vatican devait encore procéder à d'importantes réformes pour respecter les normes internationales. (voir )

Dans un communiqué, le Vatican explique l'interruption de services par l'expiration de son accord avec la banque et indique que des discussions sont en cours avec d'autres fournisseurs de services.

La vente de timbres-poste, de souvenirs et de billets d'entrée aux musées du Vatican, constitue la principale ressource financière du Saint-Siège en dehors des dons et des investissements. (Elisa Anzolin, Hélène Duvigneau pour le service français)