Washington (awp/afp) - L'activité dans le secteur manufacturier a légèrement ralenti son rythme de progression aux Etats-Unis en mars, selon l'indice des directeurs d'achats de ce secteur publié lundi par l'association professionnelle ISM.
L'indice ISM manufacturier a perdu 1,5 point de pourcentage pour s'établir à 59,3% par rapport à février (60,8% chiffre non révisé). Il reste toutefois pour le 107e mois consécutif bien au-dessus du seuil de 50% délimitant la frontière entre contraction et progression de l'activité. Les attentes des analystes étaient d'un léger tassement à 60,0%.
Selon l'ISM, la composante de l'indice des prix a atteint son plus haut niveau depuis avril 2011 à 78,1% (+3,9 points).
"Je pense que l'une des principales raisons pour laquelle l'indice des prix a progressé le mois dernier est celle des droits de douane" sur les importations d'acier et d'aluminium que l'administration américaine a imposés, a souligné Timothy Fiore, un responsable de l'ISM.
"Beaucoup de nos secteurs utilisent l'acier et l'aluminium dans leurs industries de transformation", a-t-il rappelé en estimant que "si cela continue d'accélérer, je pense que l'on pourrait voir une pause dans l'expansion en raison de la confusion qui règne".
Selon lui, les fournisseurs d'acier ont augmenté leurs prix dans les 24 heures qui ont suivi l'imposition des droits de douane qui sont de 25% pour l'acier et 10% pour l'aluminium) et les prix de l'acier ont bondi de 720 dollars la tonne à 860 dollars.
Plusieurs autres composantes ont reculé comme les nouvelles commandes à l'exportation (-4,1 points à 58,7 points), les nouvelles commandes dans leur ensemble (-2,3 points à 61,9 points) et l'emploi (-2,4 points à 57,3 points).
L'indice des livraisons s'est effrité de 0,5 point à 60,6 points alors que celui des stocks a perdu 1,2 point à 55,5 points.
En mars, 17 des 18 secteurs couverts par l'indice ont connu une expansion dont les métaux finis, les plastiques et le matériel informatique. La seule catégorie en baisse est celle des vêtements et des produits en cuir.
"La demande reste très forte", a souligné M. Fiore, tout en faisant état de l'étroitesse du marché de l'emploi et de la difficulté des entreprises à trouver des ouvriers, notamment qualifiés.
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