Le prix du baril de Brent est tombé sous les $ 20 pour la première fois depuis 18 ans alors que le prix du pétrole extrait aux États-Unis, le WTI, est passé en territoire négatif pour la première fois de l’histoire ce lundi en raison de l’effondrement de la demande, soulevant la question du stockage. Pour répliquer l’évolution des matières premières, incluant le pétrole, les gérants d’ETFs achètent des contrats futures avec des dates d’expiration à court terme. En temps normal, à l’expiration du contrat, la matière première doit être livrée physiquement au détenteur du contrat. Pour éviter cela, les gérants d’ETFs doivent « roller » leurs positions, opération qui consiste à vendre les contrats arrivant à maturité pour en acheter de nouveaux avec une date d’expiration plus lointaine. Dans une structure de marché en « contango » (le prix de la matière première aujourd’hui est plus élevé que celui d’un contrat à terme), les émetteurs d’ETFs se retrouvent dans une situation où ils doivent vendre leurs contrats à un prix bas et acheter des contrats sur des échéances plus lointaines à un prix supérieur. Le simple fait de maintenir leurs expositions dans le temps leur fait donc absorber au passage des pertes additionnelles dues au « roll ». Le segment dédié au pétrole sur TrackInsight a perdu 11,84% hier (lundi 20 avril), portant la baisse cumulée à -68,1% depuis le début de l’année. Cependant, les investisseurs poursuivent leurs apports massifs, se positionnant ainsi pour un rebond à court terme. Au cours des 30 derniers jours, ils ont injecté $ 7,4 milliards dans le segment consacré au pétrole, qui regroupe 16 ETFs pour un total de $ 8,1 milliards d’actifs sous gestion.